🧭 L'art du positionnement

#4 Ou comment devenir Top of Mind

Hello 👋

Bienvenue dans cette édition #4 des Persos de Maud !

Sinon, il y a encore quelques jours, j’étais au Maroc, et j’en ai profité pour me faire dorer la couenne.

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Au programme

1. L’art du positionnement

2. Comment choisir

3. Le faire savoir

4. Résumé

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L’art du positionnement

En février 2022, je décidais d’abandonner mon projet d’école aux réseaux sociaux, le Social Hack Club.

Il m’aura fallu un an pour me rendre compte que le modèle classique des startups n’était pas celui que je voulais (du moins pour l’instant). J’ai mis un an pour me rendre compte que je ne suis pas une startupeuse, mais une créatrice de contenu.

C’était décidé : j’allais explorer le modèle du solomedia.

C’est un business model dans lequel une personne devient son propre média, et s’en sert pour distribuer ses produits.

Sauf que voilà, il me fallait un positionnement clair en mon nom propre. Jusqu’ici, j’étais “Maud Alavès, fondatrice de la première école qui forme aux réseaux sociaux”.

Et maintenant qu’il n’y avait plus d’école, qu’est-ce que ça allait être ?

Produit ≠ Positionnement

On peut avoir le même produit que son concurrent, mais pas du tout le même positionnement. Par exemple, on peut vendre du coaching business, mais se positionner comme “expert en acquisition” ou “expert en gestion des émotions”. Tous les chemins mènent à Rome.

Dans mon cas, mes produits étaient clairs :

• Le coaching 1:1 pour aider les entrepreneurs à développer leur présence en ligne.

• Le Manuel Linkedin pour apprendre à définir sa ligne éditoriale et écrire des posts qui génèrent des leads.

Aujourd’hui, mes produits sont plutôt orientés Linkedin. Le plus facile aurait donc été de me positionner sur le terme Linkedin. Mais pour moi, c’est une erreur pour plusieurs raisons :

1. Se positionner sur un outil est dangereux. L’algorithme change régulièrement.

2. Certains acteurs sont déjà beaucoup plus en place que moi sur ce sujet.

3. Je n’ai pas envie de m’enfermer dans du Linkedin pour toujours.

Il me fallait un terme sur lequel je puisse élargir mon offre, et surtout un terme sur lequel je puisse devenir “Top of Mind”.

Devenir Top of Mind

Être Top of Mind, ça veut dire être la première personne à laquelle on pense quand on donne un sujet ou secteur spécifique.

Par exemple :

Barrières mentales = Ulysse Lubin

Finances persos = Yoann Lopez

Freelance = Alexis Minchella

Crypto = Caroline Jurado

Quand on est Top of Mind, on bénéficie d’un avantage compétitif presque illégal tellement c’est puissant. C’est le meilleur outil marketing qui existe.

Si une entreprise veut faire un partenariat crypto, c’est Caroline Jurado qui sera appelée en premier. Il y a pourtant des centaines de personnes toutes aussi compétentes que Caro pour parler de crypto. Mais c’est elle aujourd’hui qui est Top of Mind. Et c’est elle qui reçoit 95% des demandes entrantes sur le sujet.

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Comment trouver

Honnêtement, j’ai dû passer un mois à me poser un milliard de questions existentielles.

Recherche interne

Introspection

En commençant par une réflexion, introspective, sur moi-même, en tête-à-tête avec moi-même. J’ai passé plusieurs soirées à noircir mes carnets dans le but de cerner mon avantage compétitif.

Voici notamment les questions auxquelles j’ai tenté de répondre :

• De quoi je pourrais parler pendant 1h sans préparation devant une centaine de personnes ?

• Qu’est-ce que je sais mieux faire que 99% de la population ?

• Quels sont les sujets sur lesquels j’ai une curiosité infinie ?

Mes trouvailles :

Influence, copywriting, réseaux sociaux, personal branding, psychologie, marketing, storytelling, créativité, productivité, entrepreneuriat, création de contenu, dévelopement personel.

(bref, c’était flou)

Validation des pairs

Se poser des questions, c’est bien. En parler, c’est mieux.

Il y a toujours un léger décalage entre ce qu’on pense être et ce qu’on projette. Vos amis sont vos meilleurs gardes-fous.

Et même parfois, on ne sait même pas quelles sont nos forces. Demander l’avis de ses amis peut tout débloquer.

J’ai saoulé une bonne dizaine de potes avec mes questions :

• Selon toi, quelles sont mes forces ?

• Qu’est-ce que je sais faire mieux que les autres ?

Leurs trouvailles :

personal branding, storytelling, créativité.

(c’est déjà plus clair)

Validation de l’audience

Si tu as déjà une audience, même petite, je t’encourage vraiment à la solliciter pour comprendre les sujets sur lesquelles tu es déjà identifié.

Pendant 2 mois, j’ai collecté un maximum d’infos auprès de mon audience. Dès qu’un commentaire Linkedin, un message ou un mail me tendait une perche, je demandais :

• Pourquoi tu me suis aujourd’hui ?

• Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement avec mon contenu ?

• Sur quels sujets tu m’as identifié ?

Mes trouvailles :

Linkedin, authenticité, clareté, copywriting, fraicheur.

Recherche externe

Une fois qu’on a fait ce travail de collecte d’information, c’est maintenant qu’il faut faire des choix stratégiques.

En commençant par une analyse de la demande :

• Est-ce que le terme est populaire ?

• Est-ce que le terme est compris ?

Par exemple :

Caroline Jurado a volontairement choisi de se positionner sur le terme “crypto” car il est mainstream. En réalité, elle parle surtout de technologie blockchain.

Puis de la concurrence :

• Y a-t-il déjà beaucoup d’acteurs positionnés sur ce terme ?

• À quel point l’avance qu’ils ont pris est difficilement rattrapable ?

Mon choix : le personal branding

C’est un sujet qui m’intéresse profondément. Je peux en parler des heures sans préparation. Mes amis me trouvent compétente. Je me sens crédible. Le terme est tendance. Il n’y a pas encore de leader d’opinion.

Conclusion : Il y a une place Top of Mind à prendre.

L’importance du choix

“Quand on a le choix, on a l’embarras du choix”

Je fais partie de ceux qui détestent faire des choix. Je comprends très bien l’envie de se réfugier dans les positionnements flous. On se dit que c’est le meilleur compromis.

Et pourtant, je l’ai appris à mes dépens : on avance deux fois plus vite en faisant un choix assumé (au risque de le changer trois mois plus tard). Ne pas se positionner coûte dix fois plus cher que de changer de positionnement.

D’ailleurs, on a l’impression que le changement est dramatique. Mais la réalité, c’est que tout le monde s’en fout.

Quand j’ai annoncé que je détruisais mon projet d’école pour me consacrer sur le personal branding, je n’ai perdu aucun followers et personne ne m’a écrit pour me dire : “dis donc Maud, c’est inacceptable et pas du tout pro ce switch”.

On a tendance à l’oublier, mais même les plus grandes marques évoluent avec le temps, que ce soit sur leur positionnement ou leur identité visuelle. Et ça ne choque personne.

Tout est temporaire. Rien n’est permanent.

Le piège du double positionnement

J’en discutais avec Caroline Jurado. Pendant longtemps, elle s’est positionnée sur deux sujets :

1. Coach en vente

2. Créatrice d’une newsletter sur la crypto

Elle m’a dit : “Je me suis rendue compte de la limite du double positionnement. Chaque fois que quelqu’un m’écrivait, je voyais bien qu’ils ne comprenaient pas ce que je faisais. Quand j’ai assumé mon positionnement sur la crypto, j’ai triplé mes passages en podcast.”

Pour choisir :

• Si besoin d’argent → alors quelle est l’activité qui me rapporte le plus de CA aujourd’hui ?

• Si pas besoin d’argent → alors quelle est l’activité qui m’apporte le plus de kiff aujourd’hui ?

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Le faire savoir

C’est tout le sujet de la communication et c’est hyper large. Je ne vais pas rentrer dans les détails cette fois-ci. Mais voici une petite liste des différentes occasions de placer son terme :

• en se présentant à chaque intervention (podcast, call prospect, conférence …)

• site web (surtout sur la page “à propos”)

• profils réseaux sociaux (headline, bio …)

• produits & services

• signature email

• contenu

Tu l’auras compris, le but du jeu, c’est de le placarder partout. Toutes les occasions sont bonnes pour associer ton nom à ton terme. Plus tu le places, plus tu as de chances que les gens fassent la connexion.

Ensuite, c’est une boucle vertueuse. Plus le positionnement est clair, et plus les premiers passages média (podcast, blogs, conférences, télévision …) sont faciles à débloquer. Et la presse appelle la presse.

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Pour résumer

1. Produit ≠ Positionnement

2. L’objectif est de devenir Top of Mind

3. Commencer par une recherche interne (avec soi-même, avec ses amis, et son audience)

4. Puis une recherche externe (tension marché, concurrence)

5. Choisir

6. Le placer partout

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.

Maud