🐺 4 leçons sur la différenciation.

#43 Ou comment je me suis différenciée.

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Hello 👋

Bienvenue dans cette édition #43 des Persos de Maud ! On est désormais 7309 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

Sinon, moi, tout va bien. Cette semaine, j’aimerais bien finir d’écrire mon manuscrit de livre pour n’avoir plus que de la relecture semaine prochaine (utopiste ou bien on y croit ?).

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Au programme

1. Tout le monde veut “se différencier” mais personne ne veut être différent

2. Comment je me suis différenciée

3. 4 leçons sur la différenciation

4. Conclusion

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Tout le monde veut “se différencier” mais personne ne veut être différent

90% des gens qui me contactent pour que je les accompagne sur leur personal branding me disent vouloir se différencier. Pourtant, quand on commence à établir une stratégie de communication, la plupart se bloquent :

• “Mais personne ne fait comme ça”

• “C’est pas un peu trop différent de ce qui se fait ?”

• “Aucun de mes concurrents ne communique de cette manière”

Tout le monde veut le résultat, mais personne n’est prêt à prendre le risque.

Pourtant, le principe même de se différencier est de faire les choses différemment des autres.

Alors, dans cette édition, je vais te partager comment j’ai fait pour me différencier et les 4 leçons que j’en ai tirées.

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Comment je me suis différenciée

2020 - 2021 : technique caméléon

J’ai commencé à prendre la parole sur Internet, et notamment sur Linkedin, l’été 2020.

Pendant près d’un an, je n’ai pas fait de remous. Je cherchais à comprendre ce qui fonctionnait chez les autres et je l’appliquais sur mes contenus.

À l’époque, ceux qui régnaient sur Linkedin avaient tous le même profil : des hommes à la tête de startups. Alors je cherchais à rentrer dans ces cases :

• J’étais un peu clivante, mais pas trop.

• Je mettais des emojis 😱💪⚡🎉🔥 et #hashtags.

• Je disais “nous” pour faire croire que j’avais une “vraie” boite.

• J’utilisais des termes “viriles” comme “on va tout dégommer” pour qu’on ne fasse pas attention au fait que je sois une femme.

Été 2021 : chamboulement

Plus le temps passe et plus je suis mal à l’aise avec mon positionnement. J’ai l’impression de me battre pour rentrer dans un monde qui ne veut pas de moi. J’essaie de faire rentrer des carrés dans des ronds.

Alors, après un an de création de contenu, je fais un post dans lequel j’ose enfin m’affirmer :

voir le post en entier

Ce post est mon premier carton. C’est aussi surtout la première fois que j’ose aller à contre-courant :

• Personne ne postait de photos sur Linkedin à l’époque.

• J’affirme ma situation de “solopreneure” quand tout le monde clamait être “CEO”.

• Je me montre dans mon salon, ce qui était très éloigné de la communication corporate majoritairement présente sur le réseau.

Au delà des likes, je sens surtout que ce post résonne chez les gens. Je reçois énormément de commentaires et de messages en privés de gens qui se sont enfin sentis représentés.

C’est à ce moment là que j’ai une épiphanie : si je ne peux pas être une “startupeuse parfaite”, alors je serai la leader de tous les autres entrepreneurs qui ne rentrent pas dans les cases.

Depuis : technique vache orange

Encouragée par mon premier post, je poursuis avec d’autres tout au long de l’année. Ma vision s’affine. Je veux détruire le mythe de l’entrepreneur parfait, celui qui :

• Se lève tôt

• Est un homme

• Bosse à station F

• A fait une grande école

• Travaille comme une machine

Je veux montrer qu’on peut être un “vrai” entrepreneur sans pour autant ressembler à Elon Musk ou Steve Jobs.

Alors, je vais à l’encontre de tout ce qui se fait sur Linkedin à l’époque :

• Je mets des photos de moi

• Je raconte que j’ai été mannequin

• Je brise les tabous sur les manières de travailler

• Je me montre “sans filtre” : chez moi, en chaussette, sans make-up …

C’est à partir de ce moment là que les choses se sont accélérées pour moi au niveau de l’audience :

• Été 2020 à été 2021 : de 500 à 6500 abonnés

• Été 2021 à été 2022 : de 6500 à 35k abonnés

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4 leçons sur la différenciation

Il m’a fallu un an pour passer le pas et oser me différencier. En chemin, voici ce que j’ai appris :

1) La peur est un bon indicateur

C’est normal d’avoir peur. Agir totalement à l’encontre de ce qui se fait demande d’être en rupture avec la norme. Sauf que s’éloigner de la norme signifie aussi s’éloigner de “ce qui marche”.

Mais comme le dit Thomas Jefferson : “With great risk comes great reward.”

Si tu n’as pas peur d’y aller, c’est probablement que le risque n’est pas si présent — et donc que ce n’est pas si différent que ça.

2) Identifier les majorités silencieuses

En fait, le risque à faire les choses différemment, c’est de ne pas rencontrer de public. Si tu commences à communiquer radicalement différemment de tous tes concurrents, mais que tout le monde s’en fiche, alors c’est raté.

Le meilleur moyen pour éviter ça, c’est d’identifier ce que j’appelle “les majorités silencieuses”. C’est l’audience qui répondra favorablement à ta communication et qui ne trouve pas de représentation aujourd’hui.

Mon exemple

L’entrepreneuriat qui était jusqu’ici beaucoup représenté en France était celui des startups. Néanmoins, ce n’est pas la réalité. La plupart des entrepreneurs sont des freelances, des gens qui démarrent et des gens qui se foirent. Sauf que cette population était silencieuse.

3) Créer un océan bleu

En 2005, W. Chan Kim et Renee Mauborgne publient leur livre “Blue Ocean Strategy” qui a rencontré un succès fou avec +4M de copies vendus. Les deux écrivains expliquent que la forte croissance et profits élevés se font en créant une nouvelle demande dans un espace stratégique non contesté. C’est le principe d’aller chercher des océans bleus :

Mon exemple

Au final, c’est exactement ce que j’ai fait dans ma situation. J’ai listé tout ce qui représentait mes concurrents (les startupers) et j’ai cherché à faire radicalement différemment :

• Ils se lèvent tôt => je me couche tard

• Ils bossent à Station F => je bosse de chez moi

• Ce sont des hommes => je suis une femme

• Ils ont un parcours sans faute => j’ai fait du mannequinat

4) Chercher les copycats

Toutes les innovations ne se valent pas. Certaines sont clairement plus risquées que d’autres. Ansoff l’a théorisé dans sa matrice :

En gros, plus tu essaies d’apporter un produit nouveau sur un marché nouveau, plus les risques sont élevés.

En revanche, si tu apportes un produit existant sur un marché nouveau, tu fais du copycat. Le risque est moins élevé.

Encore mon exemple

En 2021, personne ne postait de photos sur Linkedin. En revanche, les photos marchaient très bien sur tous les autres réseaux sociaux, notamment Instagram. J’ai donc simplement importé un “produit existant” (la photo) sur un “marché nouveau” (Linkedin). C’était un copycat. Le risque de se planter était moins élevé que de tenter un format totalement novateur.

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Conclusion

Je vois beaucoup d’entrepreneurs s’enfermer dans un style de communication qui ne leur correspond pas juste parce que “c’est ce qu’il se fait dans le secteur”. Pourtant, c’est souvent dans ces situations là que résident les opportunités manquées. Car si tu aimerais communiquer autrement, probablement qu’il y a une majorité silencieuse qui attend que tu le fasses.

Au delà de l’opportunité business, la différenciation rime aussi souvent avec confiance en soi. Tous les entrepreneurs que j’ai rencontrés qui ont réussi à se différencier sont tous passés par la case “acceptation de ma différence”. C’est une étape facile pour personne. Mais elle est salvatrice pour tout le monde.

Comme le dit Neil Gaiman : “Le courage, c’est quand on a peur, mais qu’on y va quand même”.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.

Maud

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