Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #122 des Persos de Maud ! On est désormais 18,436 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

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Au programme
Le challenge de la routine
Le créneau
Le sujet
Le brouillon
La réécriture
Le titrage
La recherche
→ Si jamais cet e-mail se fait couper, tu peux toujours lire la version en ligne par ici.
Le challenge de la routine
Au moment où je rédige ces mots, il est 16h47. Je reviens d’une longue balade dans la forêt avec ma mère, à discuter de tout, sauf de cette newsletter. À part la photo prise hier, retouchée ce matin, et le sujet trouvé en quelques minutes de réflexion après le déjeuner, je n’ai rien. La newsletter doit être envoyée demain, mais je ne suis pas inquiète. Maintenant, je commence à savoir comment je fonctionne.
Je sais que je ne fais pas partie de ces gens qui ont de l’avance, ni de ceux qui rédigent milles versions, ou de ceux qui étalent le processus de création de manière très organisée sur plusieurs jours. Or, si caler la rédaction d’un post Linkedin dans son agenda est relativement facile, caler une newsletter hebdomadaire de +1500 mots l’est beaucoup moins. Ça demande, justement, de l’organisation. Mais laquelle ? Une certaine routine de création sera très efficace pour l’un mais un désastre pour l’autre. Pire, une routine peut s’avérer fonctionnelle pendant un moment, puis complètement dysfonctionnelle le lendemain.
Constantin Brancusi disait que "Les choses ne sont pas difficiles à faire ; ce qui est difficile, c'est de se mettre dans l'état d'esprit de les faire." Je pense qu’il a raison. Le plus vite on connaît son propre mode de fonctionnement, le plus on a de chances de réussir dans ce qu’on entreprend.
Je me suis rendue compte que j’en apprenais beaucoup sur ma propre routine d’écriture en lisant celle des autres. Stephen King m’a rassuré sur l’importance d’avoir un bureau sans distractions. Simone de Beauvoir m’a montré qu’il n’y avait pas de problème à démarrer sa journée de travail à 10h. Gary Provost m’a rappelé que c’était facile d’écrire quand on avait fait de la recherche avant. Je pourrai continuer cette liste pendant longtemps.
C’est pour cette raison que j’ai décidé de vous partager la manière dont je m’y prends aujourd’hui pour rédiger cette newsletter. Je ne pense pas que ce soit la meilleure manière de faire, mais c’est celle qui m’a permis d’en publier 122 sans interruption. Alors, si certains aspects peuvent vous donner des idées, ou vous rassurer sur votre propre manière de faire, j’en serai ravie.
Le créneau
La première année, j’ai rédigé toutes mes newsletters le dimanche soir, entre 22h et
5h du matin, accompagnée de fumette. Puis, début 2023, deux choses ont changé. J’ai rencontré quelqu’un et j’ai arrêté de fumer. Rapidement, ce qui était un sanctuaire est devenu une torture. Alors, j’ai commencé à écrire en journée, un peu n’importe quand dans la semaine. S’en sont suivis de longs mois de galère où je n’ai pas réussi à être régulière dans mon écriture, et donc le jour de publication.
Puis, le mois dernier, j’ai décidé de me réorganiser. J’ai finalement bloqué le lundi pour la rédaction de la newsletter. Depuis, ça va mieux. J’ai retrouvé ce qui fonctionnait pour moi les dimanches soir : un créneau de plusieurs heures sans obligation ni distractions.
Vous imaginez bien que j’ai tenté d’étaler la rédaction de cette newsletter sur plusieurs jours, mais j’ai découvert que ça allait à l’encontre de ma nature de perfectionniste procrastinatrice. Le plus dur étant de me lancer, plus le projet est gros, plus il me faut une plage de temps large pour trouver le courage de m’y mettre.
Aujourd’hui, je finis souvent les mardis matin, mais je sais que si je planifiais les choses pour que ça se passe comme ça, j’attendrai mardi matin pour commencer, et je finirai mercredi.
Le sujet
Je ne connais jamais mon sujet en avance. Ça a toujours été le cas, mais j’ai mis longtemps à l’accepter. Au début, je réfléchissais à mon sujet en début de semaine, trouvais parfois une idée, et stressais beaucoup la veille si je n’en avais toujours pas. Il a bien fallu que j’accepte l’évidence : je finissais toujours pas trouver une idée en me pointant devant ma page, et cette idée me plaisait toujours plus que celle que j’avais choisie la veille.
J’ai découvert que j’étais une écrivaine beaucoup plus impulsive que ce que je pensais. Un sujet qui m’excite un jour peut m’ennuyer le lendemain. Or, si je dois passer 4h-7h à travailler dessus, la première chose dont j’ai besoin, c’est d’être un minimum emballée par ce que je vais écrire.
C’est un équilibre très difficile à trouver. Il me faut un sujet suffisamment neuf pour qu’il m’enthousiasme, mais suffisamment vieux pour que j’aie l’esprit clair et sache quoi écrire. Avec l’expérience, je réalise que la fluidité de ma session d’écriture dépend beaucoup du choix du sujet et de cet équilibre.
Aujourd’hui, je ne cherche plus mon sujet en avance. Je me fais confiance pour le trouver le jour même. Je me pointe le matin devant ma page, et j’écris littéralement : “Alors Maud, de quoi pourrais-tu bien parler dans cette newsletter ? De quoi as-tu envie ? Qu’est-ce qui t’as intéressé cette semaine ?”.

En posant cette réflexion à l’écrit, je tombe souvent sur d’autres sujets qui me parlent moins parce que trop mûres, ou pas assez, mais elles restent là sur le papier, et par conséquent, dans un coin de ma tête. Parfois, je me dis que mon métier n’est pas très éloigné de celui d’un agriculteur, sauf qu’au lieu de cultiver des tomates, je cultive des idées. Certaines sont en jachère, d’autres pourries, et d’autres prêtes à être cueillies.
Le brouillon
Une fois que j’ai mon idée, je prends un carnet ou des feuilles volantes, en fonction de ce que j’ai sous la main, et j’écris. Je n’ai pas toujours écrit sur papier, mais je me rends compte que je suis beaucoup plus productive comme ça. Le papier limite les distractions. Il m’empêche de switcher d’écran pour… Quoi ? Je ne sais plus. Ah ! Si. La newsletter.
L’autre avantage du papier, c’est de combattre mon perfectionnisme. L’écran me met la pression. Chaque phrase que j’écris est si éloignée de ce que j’aimerai qu’elle soit. Ça me fait mal, mais j’ai remarqué que ça me faisait moins mal sur papier. J’arrive plus facilement à oublier que mon texte sera lu et jugé par d’autres gens.
Cela vous surprendra peut-être, mais j’écris la plupart du temps sans plan. J’ai une vague idée de ce que j’ai envie de dire, parfois quelques points griffonnés sur un bout de papier, mais rien de plus. Je ne vais pas vous le cacher, avec ce fonctionnement, il arrive régulièrement que je commence avec une idée, et qu’en écrivant, elle évolue dans une autre direction. J’ai appris à me laisser guider par le fil de ma réflexion. D’ailleurs, je structure souvent mes newsletters de la même manière :
Je commence toujours par donner le contexte et expliquer pourquoi c’est important. Pour cette partie, je puise beaucoup dans mon quotidien ou celui de mes clients.
S’ensuit une série de points organisés soit chronologiquement (ou par étapes, comme pour cette édition), soit par thématiques, conseils ou arguments.
Pour finir, si le sujet était très théorique, j’aime donner des conseils très applicables. Si le sujet était déjà très concret, j’aime finir sur une notion complémentaire qui me semble importante, ou ce que j’aimerai que le lecteur retienne.
Ces dernières semaines, j’ai commencé à travailler par sessions d’écriture d’une heure. Je me suis rendue compte qu’il m’en fallait trois pour rédiger mes 1500 mots.
La réécriture
Une fois que j’ai fini la version papier, je passe à l’exercice le plus chiant du processus : tout réécrire sur Substack. Étonnamment, c’est presque l’étape la plus longue. Je ne sais pas encore si c’est parce que je devrais apprendre à recopier plus rapidement, ou si c’est parce que cette étape m’ennuie profondémment, ou si c’est parce que j’édite en même temps que je recopie, et que ça prend du temps.
En relisant, je supprime des phrases, en ajoute d’autres, change des mots, des syntaxes, réorganise des paragraphes. Entre la version papier et la version Substack, je pense que 50% du texte reste identique, 30% est modifié, et 20% supprimé.
Il y a quelques semaines, j’écoutais un podcast de David Perell dans lequel il rappelait que ce n’était pas la quantité d’écriture qui permettait de s’améliorer, mais la quantité de réécriture. C’est le fait d’éditer un texte encore et encore qui nous rend meilleur.
Le titrage
L’écriture de titres est très différente de l’écriture de texte. L’un doit attiser la curiosité. L’autre doit être sincère et pédagogue. Ils ne sollicitent pas la même partie de mon cerveau, alors que je le garde pour la fin.
Je sais que la plupart des marketeurs recommandent l’inverse. C’est-à-dire, de commencer par trouver l’objet de l’email et les titres avant de rédiger. Mais comme j’écris sans plan et que mon idée de sujet est assez floue au départ, je me suis rendue compte qu’il était plus facile pour moi de faire comme ça.
Le problème, c’est qu’à ce stade, j’en ai souvent marre et j’ai envie de clôturer le sujet. Alors, souvent, je bâcle le travail en m’aidant de chat GPT pour brainstormer, ou de mon amour, qui, je dois l’avouer, est plutôt bon pour trouver des titres accrocheurs.
J’entends beaucoup que l’objet de l’email est décisif. Peut-être. Je pense qu’il l’est à court terme, quand on a besoin de capter rapidement l’attention de l’audience. Mais sur le long terme, je pense que ce qui fait fondamentalement la différence, c’est la qualité du contenu. Je suis persuadée que si les gens sont satisfaits de ce qu’ils lisent, ils reviendront, peu importe le titre.
La recherche
Si vous rédigez déjà des contenus, il y a probablement une étape qui vous a semblé manquer : la recherche. Effectivement, ce processus n’est possible que depuis que j’ai mis en place un système de stockage de matière permanent :
Lecture active
Toutes les semaines, je prends notes de mes lectures. Je me réfère très souvent à ces notes quand j’écris, reprenant les citations que j’ai marqué, et parfois même des passages entier.Notes de coaching
Régulièrement, je note mes observations et réflexions suite à un coaching. Ces notes sont de très bonnes sources d’inspiration pour illustrer les points que je veux développer.
Réflexions et anecdotes
De plus en plus, je note mes réflexions suite à des événements, comme des soirées de networking, ou des déjeuners, ou que sais-je. Je raconte ces histoires dans mes carnets pour ne pas les oublier.
La plupart de ces notes s’avèrent inutiles. Mais je sais que ce sont des graines qui attendent d’être croisées avec la bonne information pour germer.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
Un grand merci aux entrepreneurs de la communauté qui ont soutenu cette édition :
LemonRose Kinésiologie, s'alléger, s'épanouir et avancer grâce aux séances de kinésiologie avec Marine.
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Hello,
Merci pour l'ouverture de tes coulisses ! 😁
Ce serait super d'avoir ta méthode (une autre NL "comment") de stockage de tes connaissances justement. Tu es toujours en lecture "active" ou tu as des moments dédiés ? Tu notes tous sur des carnets à la main ? Comment tu organises ? Combien de temps tu y consacres ? Comment tu retrouves ce que tu cherches ?
J'utilise de mon côté Reader mais j'ai l'impression d'être submergée par les quantités de trucs que j'ai à lire et je ne retrouve jamais ce que je cherche quand je le cherche !!
Merci bcp Maud !
Merci de partager l'envers du décor avec nous !
C'est passionnant, à la fois inspirant et rassurant. J'aime beaucoup l'allusion aux graines d'idées, c'est aussi comme ça que je le ressens.