🐐 Décryptage de mes 5 posts les plus viraux

#45 Ou comment j’explique leur succès.

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Hello 👋

Bienvenue dans cette édition #45 des Persos de Maud ! On est désormais 7549 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

Sinon, moi, tout va bien. Je suis partie à Budapest pour 10 jours avec Thibault Louis, histoire de changer d’air. L’air est froid.

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Au programme

1. Introduction

2. Le calme avant la tempête

3. Comment j’explique leur succès

4. Les 4 leçons que j’en retiens

5. Conclusion

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Introduction

En 2022, j’ai publié environ 100 posts Linkedin, dont 25 qui ont dépassé les 100k vues.

Aujourd’hui, je vais te raconter comment j’ai écrit mes 5 meilleurs, pourquoi je pense qu’ils ont marché, et ce que j’en retiens :

1. Le post sur les vacances : 19k likes - 1,9M vues

2. Le post sur l’introversion : 13k likes - 1,2M vues

3. Le post sur les week-ends : 9k likes - 920k vues

4. Le post sur Justine Hutteau : 4,5k likes - 670k vues

5. Le post sur la Corée : 4k likes - 370k vues

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Le calme avant la tempête

Une incubation longue

À l’heure où j’écris cette newsletter (2h52 précisément), j’ai 119 brouillons de posts qui traînent dans ce que j’appelle “mon incubateur”.

Il m’arrive de penser à une idée et de publier un post dessus le même jour. Mais ça n’a pas été le cas pour aucun de ces 5 posts.

En général, ce sont des posts dont j’ai mûri la réflexion pendant longtemps :

• Le post sur les vacances : il était dans mon incubateur depuis au moins 2 mois.

• Le post sur l’introversion : étonnamment, je n’avais pas noté cette idée dans mon incubateur, mais elle était ancrée en moi depuis facilement 1 an.

• Le post sur les week-ends : il était dans l’incubateur depuis 1 mois.

• Le post sur Justine Hutteau : c’est le plus “rapide”. J’avais eu l’idée une semaine avant. Par contre, il m’a pris 2 jours de recherche.

• Le post sur la Corée : c’est le résultat de 2 semaines d’observation, pondu 1 semaine après le retour.

Hors du temps et de la routine

Étonnamment (ou pas d’ailleurs), chacun de ces posts a été écrit quasiment dans les mêmes conditions :

• Le post sur les vacances et celui sur l’introversion : j’étais en Crète avec Thibault Louis à glander devant la piscine.

• Celui sur Justine Hutteau : je revenais de Crète et j’étais tranquille chez mes parents.

• Le post sur les week-ends : j’étais effectivement en week-end et je venais de passer une semaine à brainstormer avec Caroline Jurado et Nina Ramen.

• Et pour le post Le post sur la Corée : je revenais justement de deux semaines où j’avais ouvert mes chakras.

Finalement, ce sont des moments où j’avais en même temps :

1. Plus de temps libre
   C’est toujours des périodes où je travaillais moins. J’étais moins sollicitée. Mes journées étaient plus calmes.

2. Plus de stimulations externes
   Ce sont des moments où je n’étais pas dans ma routine habituelle. Soit je n’étais pas chez moi, soit j’étais confrontée à d’autres manières de penser.

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Comment j’explique leur succès

1) Une construction solide

Tout d’abord, tous ces posts respectent une structure “linkedin-friendly”. Elle se construit en trois étapes :

1. Accroche

Les 3 à 5 premières lignes d’un post sont les plus importantes. C’est ce qui permet de capter l’attention du lecteur. Si cette partie du post est ratée, alors c’est tout le post qui tombe à l’eau.

→ Si tu veux savoir comment rédiger de bonnes accroches, j’en parle dans l’édition #38.

2. Corps de texte

Une fois que le lecteur a cliqué sur “en savoir plus”, il faut garder son attention et répondre à la promesse faite dans l’accroche. Si le lecteur est déçu, il passera son chemin aussi.

→ Si tu veux des conseils de copywriting pour améliorer le corps de texte de tes contenus, j’en parle dans l’édition #29.

3. Conclusion

Finalement, la conclusion d’un post est la partie la plus sous-estimée. Pourtant, je suis persuadée que c’est cette partie qui fait le plus souvent passer à l’action (liker le post, en l’occurrence).

L’exemple du post sur la Corée

Dans ce post, on voit très clairement les trois grosses parties :

1. Accroche

2. Corps de texte

3. Conclusion

Si on lit uniquement l’accroche et le corps de texte, le post parait plutôt basique. C’est un simple retour d’expérience de la Corée du Sud. Honnêtement, je pense que si je m’étais arrêtée là, le post aurait fait 10 fois moins de likes.

Pour moi, ce qui lui a donné de l’ampleur, c’est la conclusion. C’est à cet endroit que tout bascule pour le lecteur. La conclusion questionne, renverse la tournure du post, et ouvre le débat. Ce n’est plus qu’un petit retour de voyage. C’est une critique de la France.

2) Une attention au détail

Des photos travaillées

On me demande souvent si mes posts fonctionnent mieux grâce aux photos. Honnêtement, je pense que oui.

Pour autant, je ne crois pas que ce soit le fait d’insérer un JPEG dans Linkedin qui rende le post plus attractif. Je crois surtout que c’est la qualité de mes photos qui joue.

Derrière ces photos toutes simples se cache en réalité un travail minutieux :

• Je prends une série de 15-50 photos dans le même lieu/angle

• Je teste en général entre 2 et 5 lieux/angles différents

• Je vérifie chaque détail du décor (je peux très bien déplacer des objets pour une photo).

• Je passe entre 15min et 1h à retoucher la photo sélectionnée (couleurs, cadre, grain, lumière).

Au mot près

C’est la même chose pour la forme de mes textes. Je me casse la tête pendant des heures à trouver les meilleurs verbes, adjectifs, adverbes pour chaque phrase. Je retravaille chaque phrase pour créer des escaliers, du rythme, de l’espace.

Tout est fait pour faciliter le travail de lecture.

L’exemple du post de Justine Hutteau

Sur ce post, j’ai surligné :

• En rose : les phrases courtes

• En jaune : les phrases de taille moyenne

• En cyan : les phrases longues

On se rend bien compte que j’alterne volontairement les longueurs pour créer du rythme en même temps que de l’espace.

3) Une réflexion qui résonne

Je pense que la forme d’un post peut suffire pour l’amener à 500-1000 likes. Au delà de ça, c’est le fond qui fait le travail.

Chacun de ces posts questionne l’ordre établi :

• Le post sur les vacances : j’attaque un des piliers favori des Français.

• Le post sur l’introversion : je pointe du doigt que la parole est réservée aux extravertis injustement.

• Le post sur les week-ends : je dénonce le 8h-18h.

• Le post sur Justine Hutteau : je démontre que se mettre en avant en France est une bonne chose, contrairement à l’opinion publique.

• Le post sur la Corée : j’attaque la culture française.

J’ai attaqué des dogmes que peu de personnes osent attaquer.

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Les 4 Leçons que j’en retiens

1) Le timing parfait n’existe pas

Quand on démarre sur Linkedin, on a tendance à croire qu’il existe de meilleures heures et jours pour publier que d’autres.

En général, les experts recommandent les mardis, mercredi et jeudi, entre 8h et 10h du matin. Tous recommandent d’éviter les weeks-ends, périodes de vacances ou soirs car il y aurait moins de gens sur la plateforme.

Pourtant, aucun de mes posts les plus viraux ne respecte ces règles :

• Le post sur les vacances → posté en plein mois d’août un jeudi à 20h

• Le post sur l’introversion → posté en plein mois d’août un jeudi à 19h

• Le post sur les week-ends → posté un samedi à 13h30

• Le post sur Justine Hutteau → posté en plein mois d’août un jeudi à 18h

• Le post sur la Corée → posté un mardi à 19h30

En réalité, si un post doit partir viral, il partira.

Qu’il pleuve, qu’il vente, ou qu’il neige.

2) Il n’y a pas de longueur idéale

On me demande aussi très souvent s’il vaut mieux faire des posts longs ou courts. Je réponds tout le temps qu’il vaut mieux faire des posts qui soient lus.

Harry Potter et la Coupe de Feu fait +650 pages et pourtant c’est l’un des livres les plus lus au monde.

En ce qui concerne mes 5 posts, les chiffres sont assez variés :

• Le post sur les vacances → 902 caractères

• Le post sur l’introversion → 794 caractères

• Le post sur les week-ends → 1261 caractères

• Le post sur Justine Hutteau → 1215 caractères

• Le post sur la Corée → 2128 caractères

Même si les posts les plus courts sont ceux qui ont le mieux performés, je ne pense pas que réduire celui sur la Corée par deux aurait doubler l’engagement.

Je pense qu’il faut faire au plus court, mais certaines réflexions ne peuvent pas être trop raccourcies, au risque de perdre en clarté.

3) Le carton est imprévisible

En général, pour mes posts, je suis capable de “prédire” l’engagement qu’ils vont faire. Pour ces 5 posts, je m’étais clairement trompée.

Je savais qu’ils marcheraient, mais je ne pensais pas un seul instant qu’ils allaient partir viral à ce point-là.

C’est aussi toute la beauté de l’exercice. Un bon écrivain est quelqu’un qui ressent bien les signaux faibles de la société :

• Ce que tout le monde pense mais que personne n’ose dire

• Les mouvements idéologiques qui se confrontent

• Les sujets qui interpellent

Avant de poster, on peut avoir une intuition, mais tant qu’on a pas testé le sujet, on ne peut pas en connaître la caisse de résonance.

4) La visibilité génère du business

J’entends souvent dire que “les likes ne font pas le business”. En ce qui me concerne, c’est faux.

En Août, j’ai enchaîné 3 de mes 5 posts les plus viraux (les vacances, suivi de l’introversion, pour finir sur celui de Justine Hutteau). Ce mois-ci, j’ai reçu au moins 3x plus de leads que d’habitude, alors qu’on était en pleine période estivale.

Résultat : j’ai généré 18,500€ de CA sur le mois de septembre, un de mes meilleurs mois de l’année 2022.

Je pense que c’est clairement le résultat de la visibilité générée par cette série de posts.

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Conclusion

L’esthétisme. La critique. Le sens du détail.

Voici les trois ingrédients phares de mes posts les plus viraux sur 2022.

Drôlement, ce sont aussi les trois forces que mes amies m’ont attribuées il y a quelques semaines lors d’une soirée “rétrospective 2022”.

Ce que je veux dire, ce que je ne crois pas que ces trois ingrédients soient des règles absolues. Je pense plutôt que j’ai su identifier les points sur lesquels j’étais plus forte que la moyenne et capitaliser dessus.

Thibault Louis ne sait pas prendre de photo, mais il est extrêmement fort pour rédiger des textes percutants. Nina Ramen n’a pas le sens du détail, mais elle est douée pour fédérer.

Je pense qu’il y a autant de manières de réussir qu’il y a de créateur. À toi de trouver la tienne.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.

Maud

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