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Au programme
Dans la tête d’une procrastinatrice
La relation entre créativité et procrastination
L’importance de la deadline
Ce qu’on évite vraiment
Dans la tête d’une procrastinatrice
Chez moi, les lundis sont sacrés.
À part mes rendez-vous hebdomadaires avec ma psy et mon assistante dans la matinée, je n’ai absolument rien de prévu. Pas de coaching. Pas de rendez-vous.
Je n’ai rien à faire, à part écrire ma newsletter.
Alors hier, comme tous les lundis, après m’être mise à jour sur les vlogs de Léna Situations pendant ma pause déj, arrosé toutes mes plantes, lancé une machine de blanc parce qu’il fallait vraiment nettoyer ces trois T-shirt blancs, et envoyé deux trois emails importants, je me suis pointée devant mon ordi à 15h30 pour écrire ma newsletter.
Au bout de 10min, j’ai décrété que j’étais trop fatiguée pour écrire quoi que ce soit. Après tout, on s’était couché tard la veille avec mon amour, puis réveillés en pleine nuit par un moustique, puis réveillés à nouveau à 5h30 du matin par son alarme annonçant un train pris beaucoup trop tôt.
Je pouvais bien m’octroyer une petite sieste.
1h plus tard, j’avais la tête dans le coaltar. J’ai pensé qu’une petite balade me ferait du bien. Alors, je suis sortie faire quelques courses à la parapharmacie, et à la poste.
De retour à 17h45 à mon bureau. Je n’avais toujours pas l’énergie pour écrire ma newsletter. En revanche, j’avais l’énergie pour écrire pour mon roman. Et je me suis promis d’écrire au moins 15min par jour. J’ai allumé une bougie, mis de la musique, ouvert mon carnet, et me suis mise à écrire.
18h30. Crotte. Il commençait à se faire tard, et la newsletter était toujours au point mort. Bon, rien d’irrattrapable je me disais. J’étais toute seule à la maison ce soir, donc si je trouvais l’inspiration, je pouvais très bien écrire un premier jet bien étoffé dans la soirée et faire les finitions dans le train le lendemain matin.
À 19h, mon livreur deliveroo a toqué à la porte, et j’ai diné devant des épisodes de Big Bang Theory. À 20h30, j’ai pensé qu’une bonne douche me ferait du bien. Et à 21h30, j’ai capitalisé. Je me suis mise dans mon lit devant des TED Talks.
Mais pas n’importe quels TED Talks. J’ai notamment régardé :
Je me suis couchée avec cette idée de newsletter.
Et me voilà dans le train vers Bordeaux, à écrire en sachant qu’il ne me reste plus beaucoup de temps car à 15h aujourd’hui, je déconnecte mon téléphone d’internet et range mon ordinateur dans un placard, jusque dimanche.
La relation entre créativité et procrastination
En 2020, Jihae Shin et Adam Grant ont mené une étude pour comprendre s'il existait vraiment un lien entre créativité et procrastination. Leur protocole était simple : ils ont constitué plusieurs groupes avec différents niveaux de procrastination (faible, modéré, élevé) et ont mesuré leur créativité dans des tâches de résolution de problèmes et de génération d'idées.
Résultat : Une courbe parfaite en forme de U inversé.
Les personnes les plus créatives ne sont pas les ultra-organisées qui se jettent immédiatement sur leur tâche, ni les procrastinateurs chroniques qui s'y prennent à la dernière seconde.
Les personnes les plus créatives sont celles qui procrastinent modérément.
Selon Grant, cette procrastination modérée laisse le temps à nos idées d'incuber. Pendant que je regardais Léna Situations ou que je me baladais à la pharmacie, mon cerveau travaillait en arrière-plan sur ma newsletter. Ces moments d'apparente "perte de temps" étaient en réalité des moments d'incubation créative.
Mais attention : trop de procrastination tue la créativité. Quand l'échéance approche trop vite, le stress prend le dessus et paralyse notre capacité à innover.
L’importance de la deadline
Vendredi dernier, une client m’a demandé pourquoi je ne mettais pas cette newsletter en pause pendant une semaine ou deux. “Personne ne t’en voudra tu sais”. Non je sais, mais je sais aussi que si je ne me fixe pas de deadline, ou que je ne me stresse pas moi-même pour l’envoi d’une newsletter, c’est le début de la fin.
C’est l’autre élément crucial de la procrastination : la deadline.
Tim Urban l'explique très bien dans son TED Talk. Selon lui, nous avons tous trois personnages dans notre tête : le Décideur Rationnel (qui veut qu'on soit productif), le Singe de Gratification Instantanée (qui préfère regarder Wikipedia sur le scandale Nancy Kerrigan/Tonya Harding), et le Monstre Panique.
Le Monstre Panique, c'est notre ange gardien. Il dort paisiblement la plupart du temps, mais se réveille brutalement dès qu'une échéance approche. Et c'est la seule chose dont le Singe ait vraiment peur.
C'est là que réside le vrai danger de la procrastination : quand il n'y a pas d'échéance. Comme le dit Urban, "si vous voulez une carrière en tant qu'indépendant, quelque chose dans les arts ou l'entrepreneuriat, au début, il n'y a pas de date limite à ces choses." Dans ces cas-là, le Monstre Panique n'a aucune raison de se réveiller, et on peut rester spectateur de sa propre vie.
Ce qu’on évite vraiment
Il y a 5 mois, Adam Grant a partagé une reflexion intéressante : "La procrastination n'est pas un problème de gestion du temps. C'est un problème de gestion des émotions."
Il poursuit : "Vous n'évitez pas le travail. Vous évitez les tâches qui vous semblent ennuyeuses, frustrantes ou stressantes. Reporter prolonge la douleur. L'appréhension de commencer est rapidement dépassée par la joie de progresser."
Par exemple, Grant a tendance à procrastiner sur l'édition et la révision de ses textes, parce qu'il trouve le processus de peaufinage terriblement ennuyant. Sa solution : transformer cette tâche ennuyeuse en défi créatif en réécrivant certains passages dans le style de ses auteurs préférés. "Comment Stephen King écrirait-il ce paragraphe ?"
Dans mon cas, ce que j’ai tendance à procrastiner, ce n’est pas tellement l’écriture mais la recherche d’un sujet ou d’un angle. Si je suis honnête, je pense que c’est parce que j’ai peur d’écrire sur des sujets trop vus et revus, de ne pas me différencier, ou à l’inverse trop niches pour intéresser suffisement de gens.
Et, alors que j’écris ces lignes, je me dis qu’une solution pour moi serait de faire comme ce que je fais sur Linkedin : entretenir un jardin d’idées pour ne jamais avoir l’impression de démarrer à 0.
Au final, peut-être que la vraie question à se poser quand on procrastine, c'est : "Quelle émotion est-ce que j'essaie d'éviter là ?" Et ensuite : "Comment puis-je apprivoiser cette émotion plutôt que la fuir ?".
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
PS : j’ai fini par écrire cette newsletter en 2h dans le train ce matin, et 30min dans le lobby dans l’hôtel après la pause dej. Comme quoi, quand l’idée et les sources sont claires, les choses peuvent aller très vite.
PPS : et vous ? quelle est votre relation à la procrastination ? Je serai curieuse de lire vos histoires !
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Excellent post Maud — ça rejoint complètement ma vision de la Productivité Asymétrique.
Le truc c'est que 90% des gens confondent procrastination et résistance.
La procrastination, c'est quand ton cerveau incube en arrière-plan pendant que tu "glandes" — c'est productif.
La résistance, c'est quand tu évites une tâche par peur/ennui/frustration — c'est paralysant.
J'ai remarqué un pattern chez les solopreneurs que j'accompagne :
- Ceux qui s'imposent des deadlines artificielles (comme ta newsletter) restent créatifs.
- Ceux qui "attendent l'inspiration" finissent bloqués dans le chaos.
La vraie question c'est-ce que ta procrastination nourrit ton cerveau ou le fuit ?
Perso, mes meilleures idées viennent quand je surf ou que je me balade — jamais devant l'écran.
Mais sans structure derrière, ces idées meurent dans le flou.
Pour moi : Chaos contrôlé > Organisation rigide.
Tu laisses ton cerveau divaguer, mais dans un cadre qui transforme le chaos en résultats.
Merci pour ce rappel — la créativité a besoin d'espace ET de contraintes.
Le petit hic avec les boites à idées c’est que parfois je reviens dessus et en fait je ne suis plus du tout inspirée sur ce sujet-là … 🥲