Le but du jeu : rester dans le jeu.
#116 Ou comment ne pas abandonner la stratégie de personal branding.
Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #116 des Persos de Maud ! Ça y est, le cap des 18k a dépassé car nous sommes officiellement 18,071 dans cette newsletter ! Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

Au programme
Un jeu infini
Obstacle #1 : Le désert
Obstacle #2 : L’instabilité
Obstacle #3 : Les haters
Obstacle #4 : Le succès
Obstacle #5 : L’ennui
Conclusion
Un jeu infini
J’ai été mannequin de mes 19 à 23 ans. Un jour, voyant que ma carrière ne décollait pas comme je le voulais, j’ai décidé d’arrêter, et de reprendre mes études. Je ne voulais pas prendre le risque d’attendre plus longtemps. Je me rappelle encore des réactions de mes amies mannequins de l’époque, incrédules. J’étais la première à abandonner le navire.
Pourtant, je n’étais pas la plus à plaindre. J’avais pas mal de contrats comparé à d’autres. Mon amie Garance, par exemple, était moins bien lotie que moi. Depuis que je la connaissais, elle signait peu de jobs, était appelée sur moins de castings que moi, et s’était même faite virer d’une agence. C’était une beauté atypique.
Mais Garance ne perdait pas espoir. Pour une raison que j’ignore encore aujourd’hui, elle y croyait, elle savait que son heure arriverait un jour. Et son heure est arrivée. Un peu plus d’un an après mon départ, Garance a décroché une campagne avec la marque Céline. Un énorme contrat qui lui a acheté sa maison en Normandie, mais qui en a surtout déclenché beaucoup d’autres. Tout d’un coup, les marques qui ne la regardaient même pas hier se l’arrachaient aujourd’hui.
Naturellement, je suis heureuse pour mon amie. Mais parfois, je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il se serait passé pour moi si jamais attendu encore un peu.
Des histoires de mannequins dont la carrière décolle après avoir passé des années dans l’ombre, il y en a un paquet. Tout comme il y a un paquet d’histoires d’acteurs, écrivains, artistes et entrepreneurs qui ont attendu pendant des années avant de faire une percée.
Dans son livre “Show Your Work”, Austin Kleon dit que "Les personnes qui obtiennent ce qu'elles recherchent sont très souvent celles qui restent suffisamment longtemps dans les parages.” Cette leçon, Garance me l’a apprise à mes 24 ans. Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de remarquer la même dynamique pour le personal branding, la création de contenus, et plus largement, l’entrepreneuriat. C’est ce que James P. Carse qualifie de jeu infini.
Un jeu fini est un jeu avec un début et une fin, où les joueurs sont connus, les règles aussi. On y joue dans le but de gagner.
Dans un jeu infini, il n’y a pas de fin, les joueurs sont connus et inconnus, et les règles évoluent. Le but du jeu est de continuer à jouer.
Le problème, c’est que beaucoup de gens agissent comme si le personal branding était un jeu fini, et finissent par abandonner par découragement. Alors, comment rester dans le jeu ?
Au bout de quatre ans à prendre la parole sur Internet et accompagner des entrepreneurs à le faire, je commence à avoir une bonne vision des grandes étapes et obstacles face auxquels les gens ont tendance à abandonner. Dans cette édition des Persos de Maud, je retrace tous ceux que je connais, ainsi qu’un conseil pour passer outre. Je pense que la première condition pour passer un obstacle est déjà de le reconnaître.
Obstacle #1 : Le désert
Dans une interview pour le Crayon, Gad Elmaleh a dit : “Les gens mettent des années à se faire connaître du jour au lendemain”. Le tout, c’est de réussir à tenir l’effort toutes ces années sans aucune reconnaissance.
Toute personne qui se lance dans une stratégie de personal branding et de créations de contenus rencontre la même difficulté au démarrage : la traversée du désert. Cette période durant laquelle vous publiez alors qu’il ne se passe rien (ou trop peu à vos yeux), trop peu d’interactions, de réactions, de demandes de contact, d’émulation, de quelque chose quoi. Pour certains chanceux, cette phase est très courte voir inexistante. Mais pour la majorité, la traversée du désert est longue et douloureuse. Chaque jour qui passe est une épreuve supplémentaire pour votre ego qui finit par se convaincre que personne ne s’intéressera jamais à ce que vous partagez. C’est à ce moment-là qu’on perd le plus de joueurs.
Mon conseil
Au début, je pense que le plus important est de trouver des gens avec qui faire un bout de route. Ça peut être des inconnus sur Internet qui se lancent aussi dans la création de contenus, un ami ou collègue à qui vous pouvez faire relire quelques posts, un coach, ou votre amour. À défaut d'obtenir des réactions en ligne, cherchez à obtenir des réactions dans la vraie vie. Tout créateur a besoin de confronter ses créations à un public pour continuer. Alors, ne ratez pas une seule occasion de montrer votre travail. Vous n'êtes pas obligé de montrer vos contenus toujours à la même personne, et d'ailleurs, je vous le déconseille même presque, afin de vous éviter d'en dépendre.
Obstacle #2 : L’instabilité
Ça y est, vous avez un contenu qui a cartonné par rapport aux autres. Vous pensiez que vous étiez lancé, que vous aviez enfin compris, mais voilà que les posts suivants sont retombés comme des soufflets. Il arrive toujours un moment douloureux où on prend conscience que la création de contenu n’est pas une courbe linéaire. Prenons les dernières vidéos de Squeezie. Dans l’ordre chronologique ce mois-ci, elles affichent : 11M de vues, 6M de vues, 5M de vues, et 8M de vues. Ce n’est pas linéaire, ni croissant, et on passe du quitte au double d’une vidéo à l’autre. En revanche, si on dézoome et qu’on prend sa moyenne de vues aujourd’hui comparé à ses débuts, alors oui, on obtient une belle courbe croissante.
Mon conseil
Dans cette période, gardez la tête froide. Mettez votre ego de côté deux minutes et analysez les contenus qui ont marché. Qu'ont-ils de différent par rapport à ceux qui ont moins bien fonctionné ? Faites des hypothèses et testez-les sur vos prochains contenus. Publier un contenu viral sans savoir l'expliquer est un coup de chance. Être capable de répéter la viralité est le signe d'une compétence acquise.
Obstacle #3 : Les haters
Il y a un moment où vous allez passer un cap en termes de visibilité. Pour certains, un peu trop. Votre lumière fera inévitablement des jaloux. Alors que vos contenus s’envolent, voilà que les critiques s’affolent. Elles vous font douter. Suis-je vraiment un bon à rien ? Peut-être que jusqu’ici, personne ne l’avait remarqué ou me l’avait dit, mais voilà que l’imposture est révélée ? Non, croyez-moi, si vous avez réussi à attirer des haters au point de vous poser ces questions, c’est aussi que vous avez réussi à tenir un discours qui a résonné auprès de beaucoup plus d’autres personnes. J’ai vu quelques créateurs ne jamais se remettre d’un bad buzz, non pas parce que leur réputation était fichue, mais parce qu’ils ont arrêté de se battre.
Mon conseil
Apprenez à déconnecter et créez votre protocole anti-hater. Les critiques et les bad buzz ne s'arrêteront jamais. Alors, si vous voulez continuer, il va falloir trouver le moyen de cohabiter avec. Vous verrez que plus le temps et les critiques passent, moins elles vous affecteront. Au fur et à mesure, vous identifierez les sujets sur lesquels vous êtes prêt à prendre des coups, et ceux sur lesquels vous devez vous protéger et adapterez votre création en fonction.
→ Tu peux aussi lire l'édition #90 : Pourquoi les gens sont-ils méchants sur Internet ?
Obstacle #4 : Le succès
Ça y est, ça marche. Vos contenus obtiennent des réactions, attirent des clients, des partenaires, des projets, et voilà que vous croulez sous les demandes et le travail. Vous n’avez plus le temps de tout gérer et le personal branding passe au second plan. Vous vous dites que c’est bon, que vous êtes bien en place maintenant et que ce n’est pas bien grave de ralentir ou d’arrêter. Que nenni. Pensez-vous que Kim Kardashian obtiendrait les mêmes opportunités si elle s’arrêtait de publier demain ? Bien sûr que non. Et pourtant, elle est bien plus “en place” que vous et moi. N’ayez jamais la prétention de croire qu’une fois que la machine est lancée, vous pouvez arrêter de mettre de l’essence.
Mon conseil
C'est le moment de vous faire aider. Si vous êtes seul, prenez un assistant. Si vous êtes dirigeant, faites-vous accompagner ou bien recrutez. Quoiqu'il arrive, ne refilez pas le bébé de la création de contenu à quelqu'un d'autre, surtout si votre acquisition en dépend largement. Tous les artistes ont des assistants pour les aider dans la préparation, mais ils continuent tous de peindre. Trouvez le processus qui vous fait gagner du temps, mais ne lâchez pas l'essence. Ne sous-estimez pas la rareté de la compétence qui vous a permis d'arriver là où vous en êtes.
Obstacle #5 : L’ennui
Vous êtes rodé. Vous avez trouvé votre rythme, votre routine, votre équilibre. Ça tourne bien, mais ça tourne en rond. Vous avez l’impression d’avoir fait le tour, d’avoir tout dit, tout entendu, tout vu. La création de contenus s’est transformée en besogne et vous rédigez vos posts avec un automatisme presque déroutant. C’est le moment d’innover. Sauf que voilà, ça vous fait peur. Ça vous demande de prendre des risques, de potentiellement détruire ce qui vous a permis de réussir jusqu’ici, sans savoir si vous allez trouver quelque chose d’autre au bout de l’exploration. Sauf qu’à ne rien faire pour protéger l’existant, vous risquez de stagner et de vous retrouver hors course.
Mon conseil
Prenez le taureau par les cornes petit à petit. Vous n'avez pas besoin de tout changer d'un coup. Essayez de tenir la règle de modifier uniquement 10% de vos contenus. Ainsi, le risque n'est pas si grand, et ces 10% de viennent votre nouveau terrain de jeu. Quoi de mieux pour vaincre l'ennui ?
Conclusion
Plus le temps passe, et plus je pense que ces obstacles ne sont pas des étapes mais plutôt des phases d’un cercle. C’est un processus qu’on reprend à chaque fois qu’on passe un cap. Pour ma part, j’ai déjà dû franchir ces obstacles au moins une bonne dizaine de fois chacun. Même quand je pense que certains sont dépassés, je me retrouve quelques mois plus tard à revivre la même merde, un cran au-dessus
N’oubliez jamais que le but du jeu est de rester dans le jeu. Dans un jeu infini, chercher à devenir le meilleur n’a pas de sens. Il n’y a pas de meilleur à l’infini. Tout roi finit détrôné. Un jeu infini est un jeu dans lequel vous devez juste chercher à devenir eu peu meilleur chaque jour.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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Maud, votre partage d'expérience fait chaud au coeur. La traversée du désert est une sacrée épreuve.
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