Le courage de respecter son processus créatif.
#103 Ou comment accepter de ralentir pour accélérer.
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Au programme
Hésitation
Pas assez
Lâcher prise
Coopération
Conclusion
Hésitation
“Pourquoi vous ne partagez pas ce que vous vivez ?”, me dit ma psy avec toute la simplicité qui caractérise les psychologues.
“Parce que ce que je vis en ce moment n’est pas ce que mes lecteurs veulent entendre.”
“Comment vous le savez ?”
“Je pense qu’ils veulent des solutions. Ils sont comme moi, ils cherchent comment faire. Moi, je suis censée être leur guide dans tout ce bordel. Alors, si moi-même je suis paumée, comment être légitime ?”
Depuis son fauteuil, ma psy me regardait avec cet air de me dire de développer ma pensée.
“Après, vous me direz, étonnamment, les newsletters qui ont le mieux marché sont celles où j’ai partagé mes peurs et mes galères justement.”
“Ah ? Pourquoi à votre avis ?”
“Parce que ça a rassuré les gens de voir qu’ils ne sont pas tout seuls avec leurs difficultés. Y’a un côté déculpabilisant. Et puis, pour moi, ce sont aussi celles où je suis le plus honnête, où je me sens le plus proche de ce que j’écris, où je suis la plus vulnérable au final. Ouais, vous avez raison, faut que je me reconnecte à ce que je vis en fait.”
Pas assez
Ce que je vis en ce moment, c’est de la frustration. La frustration de ne pas aller assez vite, de ne pas être assez créative, de ne pas avoir assez de temps, de ne pas réussir à avancer quand j’en ai, d’être en retard sur les objectifs que je me suis fixés, alors même que je m’étais promis d’arrêter de fixer des objectifs à la con. Frustration d’avoir des objectifs à la con, et de voir les autres avancer vers des objectifs beaucoup plus clairs et utiles à vitesse grand V.
Respire.
Tous les matins depuis des semaines, j’écris tout ce que j’ai envie de faire et que je ne fais pas, tout ce que je devrai faire et que je ne fais pas non plus. Je noircis mes pages de pensées négatives et de colère contre moi-même.
Respire.
Mon impatience m’a poussé à faire des trucs un peu débiles, du genre à me mettre des sprints de 5 jours pour rédiger 3 newsletters. Quelle idée de merde quand j’y pense. Moi qui, en 100 semaines de newsletter, n’ai jamais réussi à en avoir ne serait-ce qu’une seule d’avance, ni même quelques jours d’avance, j’ai cru que j’allais pouvoir en écrire 3 en 5 jours ? La frustration est une mouche qui pique très fort.
Lâcher prise
Dans ce tourbillon des dernières semaines, j’ai tout de même trouvé le temps de lire, et je suis tombée sur cette phrase de Julia Cameron qui m’a éclairé : “La créativité nécessite de la foi. La foi nécessite que nous abandonnions le contrôle. C’est effrayant et nous y résistons.”
Clairement, j’étais en train de résister.
Dans son livre “La rose la plus rouge s’épanouit”, Liv Strömquist fait un parallèle similaire avec l’amour et la religion. Pour elle, l’amour est une forme de religion. Pour tomber amoureux, il faut y croire. Sans raison logique apparente. Il faut juste y croire.
C’est là que réside une grande partie de mon problème. Élevée en bonne athée, j’ai du mal à croire aux choses sans explications rationnelles. J’ai du mal à croire en ma bonne étoile, du mal à croire en mon feu sacré créatif, du mal à croire en moi en réalité.
Or, moins j’y crois, plus je tente de contrôler, moins j’y arrive car la vie ne se contrôle pas, et du coup moins j’y crois. C’est un cercle vicieux.
Liv et Julia ont raison. L’amour comme la créativité nécessitent une part de foi. Ils nécessitent qu’on entretienne cette foi comme un prêtre dans sa chapelle : en lâchant prise, en allumant des bougies, en méditant, en créant des rituels, un temple, un autel, et en s’octroyant le pardon.
Coopération
Ça m’a rappelé ma conversation avec Aurélie Jeannin, auteure de trois romans. Alors que je m’apprêtais à la quitter, je lui ai demandé si elle avait un seul conseil pour une écrivaine en herbe.
“Respecte ton processus créatif” m’a-t’elle simplement répondu.
En entendant ces mots, tout mon corps s’était détendu, libéré du poids invisible de la culpabilité. Culpabilité de ne pas aller assez vite, de ne pas être suffisamment régulière, de ne jamais réussir à avoir de l’avance, de ne jamais faire de plans, ni de brouillons, d’avoir des pics de créativité suivis de longs passages à vide, d’être incapable d’écrire plus de 2h sans devoir faire une pause.
C’était le meilleur conseil qu’elle pouvait me donner à cette période de désordre, car ce sont les paroles qui m’ont rappelé qu’il n’y avait pas une seule et bonne manière de faire, mais que des manières uniques à chacun.
Julia Cameron exprime une idée similaire : “Le mystère est au cœur de la créativité. Ça, et la surprise. Trop souvent, lorsque nous disons que nous voulons être créatifs, nous voulons dire que nous voulons être productifs. Or, être créatif, c’est être productif – mais en coopérant avec le processus créatif, sans le forcer.”
Alors, ces derniers jours, j’ai ralenti. J’ai accepté de passer des moments “non constructifs” et “en apparence inutiles”. La semaine dernière, par exemple, j’ai passé deux heures à feuilleter des magazines, à déchirer les pages que j’aime bien, et à les accrocher sur mon moodboard géant. À quoi ça m’a servi ? À rien — et à tout en même temps. Ça m’a donné de l’énergie, ça m’a inspiré, ça m’a redonné envie de m’y mettre.
Conclusion
Mon processus créatif est bordélique. Je ne suis pas une nana de l’avance ni de la quantité (pour l’instant — peut-être jamais), et c’est ok. Peut-être que c’est ton cas aussi. Peut-être pas. En tout cas, je n’ai encore jamais rencontré personne qui considère son processus créatif parfait.
Je suis très forte pour me mettre la pression, beaucoup moins pour lâcher prise. Néanmoins, voici les quelques actions qui m’ont aidé ces dernières semaines pour stopper l’hémorragie, et qui, je l’espère, t’aideront aussi si tu es empreint de la frustration de ne pas être assez :
Pendant quelques jours, se mettre en mode stricte minimum : dégager son emploi du temps de toutes les tâches qui ne sont pas urgentes et importantes. Celles qui sont urgentes mais pas importantes → ça dégage. Celles qui sont importantes mais pas urgentes → ça dégage aussi.
S’octroyer du temps pour les hobbies en tout genre : skier, danser, faire de la corde à sauter, voir ses amis, se faire les ongles, rempoter ses plantes, faire du ménage, ranger son appartement, faire des puzzles…
Dormir. Beaucoup.
Tous les matins ou soirs, compléter la phrase “je suis fière de …” avec au moins une idée pour la journée.
Tous les jours (de préférence le matin), prendre 30 minutes pour noircir deux à trois pages de ses pensées.
Éviter les réseaux sociaux au maximum.
Prendre des moments pour “ne rien faire”.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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L'enfer est dans la comparaison.
Je ne sais pas si tu connais le Human Design ? Une fois que tu comprends que la majorité des gens ont un profil de "productif increvable" et que toi tu fonctionnes différemment, une vraie charge de culpabilité et de honte tombe de tes épaules. Tu n'es pas faite pour être au monde comme eux
Très très chouette, cette transparence.
Être juste humaine, et sincère.
Avec soi même, avant tout.
Et aussi, avec les autres..
👌👍