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Au programme
Le flop en question
Les abonnés ne te sauveront pas
Les erreurs que j’ai commises
Pourquoi je l’ai supprimé
Conclusion
Le flop en question
Jeudi 9 novembre, sur les coups de 21h, je reçois un message Linkedin d’un contact qui me dit quelque chose comme : “Maud, j’étais en train d’écrire un commentaire sous ton post, et puis il a disparu. Je ne comprends pas !”.
Ce soir-là, j’étais tellement dépitée que j’ai fait quelque chose que je n’avais encore jamais fait en presque 3 ans sur Linkedin. J’ai supprimé un post car il n’a pas obtenu les résultats escomptés.
Deux heures après l’avoir publié, mon post franchissait à peine la barre des 60 likes. Je n’avais pas eu des statistiques aussi basses depuis… Diable ! Je ne me rappelle même plus depuis quand ! Au moins deux ans.
Voici le coupable, conservé dans mes brouillons :
Quand mes clients ont des contenus qui ne marchent pas, je leur dis que c’est une bonne chose. On apprend toujours plus d’un échec que d’une réussite. Alors, maintenant que l’émotion est passée, j’ai décidé de vous partager les leçons que je tire de ce flop.
Les abonnés ne te sauveront pas
Dans le fonctionnement de l’algorithme, a priori, le nombre de followers ne joue pas. C’est-à-dire que quelqu’un qui a 500 abonnés a autant de chances que quelqu’un qui en a 100k de faire un post à +50k vues. De la même manière, avoir 70k abonnés ne m’empêche pas de faire un bide. Ce post en est la preuve.
C’est d’ailleurs tout l’avantage de Linkedin, comparé à Instagram ou Youtube par exemple. Sur ces réseaux plus matures, on n’imagine pas un seul instant une influenceuse à 70,000 abonnés faire un post à 70 likes. C’est mathématiquement impossible, car la visibilité des contenus dépend du nombre d’abonnés.
En revanche, sur Linkedin, je vois tous les jours des petits comptes exploser les compteurs, comme par exemple :
Ce post de mon amie Constance à +300 likes (soit environ 30k vues) alors qu’elle a 427 connexions.
Ce post de Julien Jacquemin à +600 likes (soit environ 60k vues) alors qu’il a 4000 followers.
Ou à l’inverse :
Ce post de Pauline Laigneau à 30 likes alors qu’elle a 160,000 abonnés.
L’audience sur Linkedin est très volatile. On peut vite monter comme on peut vite redescendre. D’un côté, mon flop me rassure car il me rappelle aussi que la visibilité que j’obtiens sur les autres posts vient surtout de la pertinence du contenu. Et il se trouve que c’est ce que j’enseigne.
Les erreurs que j’ai commises
Après relecture, j’ai identifié plusieurs facteurs qui peuvent expliquer ce flop. On ne saura jamais ce qui a réellement foiré, mais ce sont mes conclusions.
1/ Une accroche qui en dit trop
Sur Linkedin, je le sais, c’est l’accroche qui fait tout. C’est la première étape à franchir pour le lecteur. S’il ne clique pas sur le “en savoir plus”, alors c’est perdu. Pas de Dwell Time. Pas d’engagement. Pas de bras. Pas de chocolat.
Depuis le début de l’année, mes posts font au minimum 100 likes en une heure. Du coup, si celui-ci n’a pas au moins atteint ce score, j’en déduis que l’accroche y est pour beaucoup. Le post n’a pas franchi la première étape.
Je vois plusieurs points faibles :
Tout est résumé dans l’accroche
On a le nom de la théorie, le nom du psychologue et même la théorie en question. Le post pourrait très bien s’arrêter là. Aujourd’hui, si je devais la retravailler, je ferai plutôt quelque chose comme ça :“Étonnamment, le psychologue Simonton a découvert que si Beethoven a réussi, ce n’est pas grâce à son talent. C’est la théorie “Equal Odds Rule” :
Le contraste n’est pas assez fort
J’ai voulu faire un contraste entre le génie et le fait d’être productif, mais je me rends compte avec ce post que la croyance populaire pense que produire en abondance relève du génie. Donc pas de contraste.Les anciens portraits sont du jamais vu
Quand on tente quelque chose de différent, il y a toujours un risque. Je pense qu’il y a un charme aux anciens tableaux et je n’ai pas jeté l’éponge sur ce point pour mes prochains posts. En revanche, peut-être que l’accumulation de vieux portraits avec des couleurs ternes est à éviter.
2/ Deux idées en un post
Quand je regarde mon post, je ne peux pas m’empêcher de remarquer qu’il est coupé en deux parties quasiment égales :
Au début, la théorie de Simonton.
Ensuite, l’application pour la création de contenu.
Or, je pense que le lien entre les deux est trop capillotracté. Les gens curieux d’en lire plus sur cette théorie “Equal Odds Rule” ne sont probablement pas ceux qui se posent la question pour la fréquence de contenu. J’aurai plutôt dû finir avec une ouverture ou une morale plus large sur la créativité ou la réussite.
À l’avenir, je pense que je peux très bien reprendre la substance mais en sens inverse, c’est-à-dire en commençant par la problématique du rythme. Ça pourrait donner des posts du style :
“En 3 ans, j’ai observé beaucoup de profils décoller sur Linkedin. Ils ont tous un point commun :”
“J’ai coaché +100 entrepreneurs sur Linkedin. Voici ce que je leur conseille sur la fréquence de publication :”
D’ailleurs, quand j’y repense, c’était mon idée de départ. J’avais juste peur que ça n’intéresse pas suffisamment de gens — et donc de faire un flop. Quand on y pense, c’est ironique que ce soit la peur de floper qui m’ai conduit à le faire.
Ce que je retiens, c’est qu’il vaut mieux assumer de faire un post sur un sujet un peu précis, et maximiser les chances que le peu de gens qui s’y intéressent engagent fortement, plutôt que de chercher à noyer le poisson.
3/ Sujet trop abstrait
Même si la théorie de Simonton est passionnante à mes yeux, il est très probable qu’elle ne le soit pas pour la majorité des gens car trop abstraite. En quoi cette théorie peut m’aider au quotidien ? On parle de business ? De lifestyle ? Et si je n’ai pas envie d’avoir le succès de Beethoven, est-ce que je dois m’y intéresser ?
Les posts qui marchent sont des posts avec une promesse pour le lecteur claire. Or, ici, on ne sait pas trop qui doit s’intéresser à ce post et pourquoi. Comme on le dit en marketing : “s’adresser à tout le monde c’est s’adresser à personne”.
Ce que je me note, c’est que même si une théorie peut me sembler fascinante, elle doit venir en soutien d’un sujet, en argumentaire, mais pas en entrée de post. Cela ne peut pas être le point de départ pour le lecteur.
C’est l’éternel problème des réseaux sociaux ou média de manière générale. Même si tout le monde dit regarder des documentaires pompeux, c’est l’émission Touche Pas À Mon Poste qui bat les records d’audience. Aussi, mieux vaut réserver ce type de contenu en newsletter, où l’audience est moins volatile, plus ciblée, et a plus le temps de se poser pour lire que sur Linkedin.
Pourquoi je l’ai supprimé
La vraie raison ? J’ai eu honte. Je le dis franchement pour que tu te rendes compte que c’est normal d’être émotionnellement investi dans ses contenus, même si je suis d’accord pour dire que ce n’est pas une bonne chose.
La deuxième raison, plus technique, c’est ce que j’appelle le “score de profil”. Je n’ai jamais trouvé de documentation officielle sur le sujet et ce n’est pas quelque chose dont j’ai beaucoup entendu parler chez d’autres créateurs non plus, mais c’est mon intuition.
Je pense que Linkedin attribue un score à notre profil en fonction de notre engagement moyen. Comme tous mes derniers posts ont bien performé, Linkedin donne probablement une meilleure visibilité de départ à mes contenus car il a identifié que mes posts intéressaient souvent les lecteurs. Tu as probablement remarqué que les personnes qui arrivent en haut de ton fil d’actualité sont souvent les mêmes. Je pense que ce n’est pas un hasard.
Prenons l’exemple de Lisa Nakam. Au début, ses posts étaient aux alentours des 200-300 likes. Depuis son premier carton à +5000 likes, elle enchaîne les posts viraux à +1000 likes. Ce post a fait augmenter son engagement moyen.
On peut appeler ça de la superstition, mais j’ai préféré supprimer le post pour éviter de faire baisser ma moyenne d’engagement, et donc mon score, et donc la visibilité des posts suivants.
Conclusion
Alors que je parlais de cette newsletter à mon amour, en quête d’une conclusion, il m’a dit d’un air surpris : “T’as fait un flop ?!”. Étonnée moi-même de sa question alors qu’on était ensemble ce soir-là et que j’en ai fait tout un foin, je lui ai rappelé le post en question. “Ah oui, je l’avais oublié celui-là” m’a-t-il répondu avec un léger haussement d’épaules.
Son indifférence m’a rappelé deux choses :
Ce qui est un échec pour toi ne l’est pas forcément aux yeux des autres.
Personne ne se souvient aussi bien de tes contenus que toi.
Les gens oublient vite.
Ça m’a rappelé un de mes visuels préféré de Jack Butcher :
Il n’y a qu’en prenant le risque d’échouer pour qu’on peut progresser.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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C'est effrayant ce stress du like parce que le contenu le + intéressant est-il celui qui a le plus de like ?
Il n'y a pas d'évidence je trouve.
De mon point de vue, s'extraire de cela c'est important pour la qualité de son travail et son bien-être.
Le nombre de like ne détermine pas sa compétence, sinon sa notoriété vu par LinkedIn et selon les algorithmes de LinkedIn.
Très intéressant 👌🏽🙂
Merciiii Maud