Oui, tout a déjà été dit.
#165 Ou comment continuer à écrire quand on a l’impression d’arriver après la bataille
Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #165 des Persos de Maud ! On est désormais 22,701 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci de me lire ❤️.

Bilan mi-année
Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai l’impression d’avoir cligné des yeux en janvier et de m’être réveillée en juin, et j’ai déjà oublié les objectifs que je m’étais fixés en début d’année (malgré tout l’élan et la motivation qui m’animait à l’époque).
Et c’est pile pour ça que je trouve l’atelier de LiveMentor bien fichu. Le principe :
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Au programme
Intro
Trop d'inspiration tue l'inspiration
C'est mon autocensure qui parle
Tout n'a pas été lu
Mot de la fin
Intro
Jeudi dernier, j'ai découvert quelque chose qui m'a fait autant de bien que de mal.
Je ne sais plus trop comment j'ai atterri sur le feed Substack. Je savais que cette plateforme avait un feed, mais aux dernières nouvelles, personne ne l'utilisait vraiment.
Alors imaginez ma surprise quand j'ai découvert une myriade de contenus et de créateurs tous aussi rafraîchissants qu’un bon smoothie en plein mois d’août. J’ai même publié ma première note tant l’excitation était grande :
Au passage, j'ai découvert un tas d'auteurs de newsletters que je ne connaissais pas et me suis retrouvée à passer le reste de la journée à lire leurs Substack.
Et là, j'avoue que ça m'a fait un peu de mal.
Forcément, je suis allée lire des newsletters sur mes sujets de prédilection ou connexes, et j'ai pu constater à quel point on disait tous la même chose… ou plutôt à quel point ce que j'écris manque d'originalité. Jusqu’ici, j’étais un peu dans mon coin sur Substack, mais force est de constater que tout a vraiment été dit, oui.
Parfois je me dis que c'est un des grands privilèges du temps pré-Internet. Quand on y pense, à l'époque, ça devait être plus facile pour Maupassant ou Jane Austen d'écrire sans se juger, puisque l’accès aux autres contenus était si laborieux.
Quoi qu'il en soit, moi je suis là, en 2025, face à mon MacBook Pro, à me demander comment je vais bien pouvoir écrire quelque chose de différent de tout ce que je viens d'engloutir sur Internet — ne serait-ce que d'un iota.
Et puis je me suis rappelé que :
Trop d'inspiration tue l'inspiration
Lire trop de contenus étouffe sa propre créativité.
Certes, on a besoin de lire pour apprendre, pour faire de la veille, pour découvrir de nouvelles idées et manières de faire, mais parfois, on lit aussi pour se comparer aux autres. Et la frontière entre les deux est très fine.
Dans son livre The Artist’s Way, Julia Cameron l'explique très bien :
« Pour la plupart des artistes, les mots sont comme des tranquillisants. Nous avons un quota quotidien de bavardages médiatiques que nous pouvons avaler. Comme la nourriture grasse, elle encombre notre système. Si nous en consommons trop, nous nous sentons, oui, grillés. Pour la plupart des créatifs bloqués, la lecture est une addiction. Nous avalons les mots des autres plutôt que de digérer nos propres pensées et sentiments, plutôt que de cuisiner quelque chose de notre cru ».
J'ai beau le savoir, je continue de tomber dans le piège de temps en temps (Je reste humaine, que croyez-vous !)
Note à moi-même :
Ne plus lire les jours où je dois écrire des contenus.
C'est mon autocensure qui parle
Mes parents ont fait beaucoup de choses très positives pour ma créativité : ils m'ont mise au conservatoire de musique, à la danse, à tout un tas d'autres sports, et m'ont toujours poussée à lire. Mais il y a quelque chose qu'ils n'ont pas su faire : soutenir ma créativité.
Mes parents sont des cartésiens. Ils font partie de ces gens qui pensent qu'il vaut mieux dire la vérité quitte à blesser l'ego, plutôt que l'inverse. Autrement dit, petite, je n'ai pas beaucoup entendu de "Waouh, c'est incroyable ce dessin”, “continue comme ça”, “c'est vachement bien”, “je suis fière de toi”, “tu es brillante et tu vas réussir”, “tu es ingénieuse et créative, rien ne t'arrête".
Non. Au mieux j'obtenais un "c'est bien".
Alors aujourd'hui, quand je me retrouve devant une page pour écrire, j'entends souvent une petite voix qui me susurre : "Mais pour qui tu te prends ? T'es pas un génie. Ce que tu écris n'a rien d'extraordinaire. C'est vraiment naze. Ça ne sert à rien."
Cette voix, c'est mon autocensure. C'est l'enfant qui n'a pas été assez soutenu créativement qui parle. C'est la peur. Et cette voix adore l’argument “tout a déjà été dit”.
Mais maintenant que je suis adulte, je peux choisir de me parenter moi-même et de m'apporter le soutien dont j'ai besoin. Alors, ça va peut-être vous paraître bizarre, mais les jours où je sens que la voix de mon autocensure prend trop de place, j'écris des affirmations positives dans mes pages du matin, sur autant de lignes que nécessaire, comme : "Je suis une personne très créative”, “Je suis une écrivaine brillante”, “Ma créativité est appréciée”, “Je suis talentueuse”.
Tout n'a pas été lu
Oui, beaucoup de choses ont été dites, mais tout le monde n'a pas encore tout lu.
On n'écrit pas pour ceux qui savent déjà. On écrit pour tous ceux qui ne savent pas encore. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux. Quand on y pense, Il est mathématiquement impossible que 8 milliards d’êtres humains sachent déjà ce que vous avez mis des mois ou des années à apprendre.
Peut-être que le sujet a déjà été dit. Mais il y aura toujours quelqu’un qui ne l’a pas encore lu. Et le but du jeu, c’est d’écrire pour cette personne.
Pour moi, la clé c’est de se souvenir de l’enthousiasme que j’avais au moment où je suis tombée sur l’information pour la première fois. Ce moment où mon cerveau crépite. Si ce que j’écris permet de créer ce petit crépitement de cerveau chez quelqu’un d’autre, alors c’est une raison suffisante pour écrire.
Mot de la fin
Avec l’IA, la création de contenu s’est accélérée sur les réseaux sociaux, et je sens que les humains, eux, fatiguent de plus en plus. On est tous submergé, et c’est probablement le challenge le plus difficile pour notre propre créativité.
Alors, dès que vous ferez face à la montagne de contenus, que tout vous semblera impossible, rappelez-vous que :
Vous pouvez appuyer sur le bouton off
C’est votre auto-censure qui parle
Tout n’a pas encore été lu
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
PS : et si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à les poser en commentaires !
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Comme disait André Gide : "Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer."
Merci pour cet excellent rappel !
J'en avais tellement besoin de ce texte !!