Personal Branding 2025 : Deux stratégies vont dominer, et il va falloir choisir.
#151 Ou mes prédictions sur les tendances à venir.
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Au programme
Introduction
Le volume, l’IA et l’omniprésence
La profondeur et l’humain
Quelle stratégie choisir ?
Introduction
L’année dernière, je publiais une édition dans laquelle je donnais mes prédictions Linkedin 2024 :
La montée de la vidéo.
L’omniprésence du visuel.
L’arrivée d’un style plus littéraire.
Et j’ai visé plutôt juste.
En 2024, la vidéo a pris une telle place que Linkedin a même créé un fil d’actualité dédié au format vidéo, je ne compte plus le nombre de selfies que je vois passer à la minute, et Marie Robert et son style littéraire se sont installés sur la plateforme.
Alors pour 2025, je me suis dit qu’il serait intéressant de refaire l’exercice. Mais cette fois-ci, il ne s’agit plus seulement de LinkedIn.
Jusqu’ici, quand je parlais de personal branding, je parlais surtout de LinkedIn parce que c’était la plateforme de référence pour les indépendants, CEOs et experts. C’était la plateforme où l’on pouvait, avec un peu de régularité et de stratégie, faire une vraie différence.
Mais les règles du jeu ont changé.
Avec l’IA, le contenu s’est décuplé, lissé, et uniformisé. On retrouve les mêmes structures, les mêmes formats, les mêmes accroches, et les mêmes histoires — sur LinkedIn, mais aussi sur Instagram, X, TikTok ou dans les newsletters.
Le personal branding ne se joue plus uniquement sur une plateforme. C’est un écosystème.
Et dans cet écosystème, j’observe deux stratégies qui vont s’opposer en 2025 :
Le volume et l’IA : être partout, tout le temps, en publiant en masse grâce à des outils automatisés.
La profondeur et l’humain : miser sur du contenu plus long, plus différenciant et sur la relation directe avec son audience.
Ces stratégies ne sont pas incompatibles, mais elles demandent des approches tellement différentes qu’il sera de plus en plus difficile de rester dans l’entre-deux.
Le volume, l’IA et l’omniprésence
Il y a toujours eu des créateurs hyper-productifs, mais avec l’IA, cette capacité à produire en masse devient accessible à beaucoup plus de monde. En 2025, certains vont réussir en multipliant leur présence sur un maximum de plateformes, avec un maximum de contenu. L’objectif est simple : dominer l’espace médiatique.
Ça veut dire :
Maximisation de l’IA : rédaction assistée, automatisation de la création de contenu, recyclage et adaptation d’un même message sur plusieurs formats.
Systématisation des publications : une cadence très élevée, souvent plusieurs posts par jour sur plusieurs réseaux.
Multi-plateformes : LinkedIn, Instagram, TikTok, X, Threads, newsletters, podcasts… Plus on est visible, plus on marque les esprits.
Une équipe dédiée : production de contenus déléguée pour assurer la quantité.
Caroline Mignaux illustre parfaitement ce modèle par exemple. En une semaine, elle publie 6 posts Linkedin, 6 posts Instagram, 6 vidéos TikTok, 1 vidéo Youtube, 1 épisode de podcast et 1 newsletter. Une vraie machine qui tourne à plein régime. Et ça fonctionne, parce que :
Les algorithmes favorisent la fréquence. Plus un créateur publie, plus il est visible.
Même si elle réutilise beaucoup ses contenus, la répétition marque les esprits. Être vu souvent finit par créer une impression de notoriété.
Le coût d’entrée baisse. Avec l’IA, produire des posts à la chaîne ne demande plus autant d’efforts qu’avant.
Les limites de cette stratégie :
Elle nécessite des ressources. Sans équipe et sans process, impossible de tenir un tel rythme seul.
Elle produit du contenu efficace, mais générique. Les publications sont souvent optimisées pour l’algorithme, pas pour la différenciation.
Elle expose à une fatigue du public. Être partout tout le temps fonctionne… jusqu’au moment où l’audience sature.
Cette approche peut être efficace pour ceux qui ont les moyens de l’exécuter à grande échelle. Mais pour les autres, il faudra trouver une autre voie.
La profondeur et l’humain
Si l’IA et le volume créent du bruit, je pense que la différenciation passera par des contenus plus profonds et plus travaillés. C’est l’autre voie qui s’ouvre en 2025 : miser sur la qualité et la relation avec son audience. Ça veut dire :
Des formats longs et détaillés : les articles font leur grand retour sur Linkedin, les newsletters sont en plein boom, et beaucoup de Youtubeurs choisissent aussi d’explorer le format long (comme le montre Kaizen d’Inoxtag par exemple).
Une différenciation par la pensée : ne pas répéter ce qui se dit partout, mais apporter une vision personnelle et forte. Alors que les contenus génériques de l’IA pullulent sur les réseaux, il faudra apporter de l’insight et de l’expérience personnelle.
Communautés engagées : plutôt que d’essayer d’attirer un maximum de monde, cultiver un cercle restreint mais fidèle.
Dans un monde saturé de contenus automatisés, les relations humaines et les formats plus immersifs vont prendre de la valeur. Je ne serai pas surprise de voir un retour au physique arriver en force non plus.
D’ailleurs, on voit déjà émerger un retour aux expériences non digitalisées :
Des clubs privés et des cercles fermés : les créateurs développent des espaces exclusifs (Slack, WhatsApp, communautés payantes).
Des rencontres en petit comité : retraites, masterminds, séminaires où les échanges ne sont pas accessibles à tous.
Un retour à l’écrit sur papier : newsletters imprimées, journaux privés, lettres manuscrites.
Actuellement, je pense à Jean-Charles Kurdali par exemple qui cultive beaucoup cette stratégie. Et ça fonctionne parce que :
Les contenus longs fidélisent. Un post LinkedIn peut se consommer en 10 secondes. Une newsletter de fond crée une relation sur le long terme.
L’expérience devient une valeur différenciante. Tout le monde peut générer un post moyen avec ChatGPT, mais tout le monde ne peut pas créer une expérience unique et immersive.
Les relations humaines ne sont pas remplaçables. Dans un monde où les interactions deviennent de plus en plus automatisées, l’humain devient un avantage concurrentiel.
Les limites de cette stratégie
Elle demande du temps et de la réflexion. Impossible de produire un article de fond ou une communauté engagée en quelques minutes.
Elle n’offre pas de résultats immédiats. Contrairement à la viralité d’un post rapide, cette approche repose sur un travail de long terme.
Elle ne peut pas être copiée ou automatisée à grande échelle. Et c’est précisément pour cela qu’elle fonctionne.
Quelle stratégie choisir ?
Aucune de ces deux stratégies n’est meilleure que l’autre. Elles sont juste différentes et nécessitent des moyens distincts.
Si vous avez les ressources pour déléguer, l’approche du volume peut fonctionner.
Si vous travaillez seul, mieux vaut privilégier une approche plus différenciante et qualitative.
Si vous ne choisissez pas, vous risquez de vous retrouver bloqué entre les deux, avec un contenu qui ne performe ni par sa fréquence, ni par sa valeur.
En 2025, exister sur les réseaux ne suffit plus, il faudra choisir entre être partout et être unique.
Dans les deux cas, une chose est certaine : ceux qui n’auront pas de stratégie claire disparaîtront dans le bruit ambiant.
Reste à savoir quelle voie vous voulez emprunter.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
PS : et si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à les poser en commentaires !
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ça fait plaisir de vois que le présentiel a encore du sens. Finalement nous allons atteindre une sorte d'équilibre. Merci pour tous tes partages.
La semaine prochaine je publie les pages de journal (écrites à la main) d’une lectrice qui a suivi l’une de mes réflexions guidées (à télécharger) sur Money Feelings! Je teste ce format pour la première fois avec mes lecteurs, donc on verra! Mais j’ai vraiment adoré faire ce pont entre analogue et digital qui rend le contenu tellement plus intime.