Pourquoi vous devez arrêter de vous habiller n'importe comment.
#65 Ou comment prendre conscience de son style.
Hello 👋
Bienvenue dans cette édition #65 des Persos de Maud ! On est désormais 11,981 dans cette newsletter (si frustrant d’être si proche des 12,000 !). Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.
Merci au sponsor de la semaine : Abby
J’ai découvert Abby trop tard.
Il y a quelques mois encore, j’étais auto-entrepreneur et dieu sait à quel point j’aurai aimé connaître Abby à ce moment là. Bien que la micro-entreprise soit censée être le régime le plus simple, je ne connais aucun entrepreneur qui ne se soit pas arraché les cheveux avec l’Ursaaf, la TVA et les relances de factures — moi la première.
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Au programme
L’habit fait le moine
Le style n’est pas à la mode
Devenir reconnaissable
Envoyer le bon message
Conclusion
L’habit fait le moine
Thomas porte un T-Shirt noir XXL avec un portrait d’Anakin et Padmé de Star Wars dessus, un pantacourt baggy beige, et des baskets rouges. À ton avis, quelle est la probabilité pour que Thomas soit un CEO d’une entreprise du CAC40 et quelle est celle pour qu’il soit développeur web ?
Je suis prête à parier que la majorité d’entre vous aura pensé au développeur web. Pourtant, je te l’accorde, ce n’est pas le T-shirt XXL Star Wars qui va empêcher quelqu’un d’être un bon CEO. D’ailleurs, beaucoup de dirigeants millionnaires se sappent en jean basket.
Pourtant, on a tous pensé que Thomas avait plus l’air d’un développeur web que d’un patron du CAC40. Même s’il est patron dans la réalité, il sera toujours perçu comme un développeur au premier abord.
Que tu le veuilles ou non, tes vêtements en disent beaucoup sur toi. Les gens ne te percevront pas de la même manière si tu portes des chemises rayées Ralph Lauren, que si tu mets des polaires Patagonia. Le vêtement est un outil de communication non verbal qui joue sur la manière dont les autres te perçoivent. Or, pour rappel, le personal branding, c’est justement l’art d’influencer la perception que les autres ont de toi.
Alors, comment passer à côté du vêtement ?
Le style n’est pas à la mode
“La mode se démode, le style jamais.”
— Coco Chanel
Je ne suis pas en train de dire qu’il faut s’habiller à la mode avec les dernières pièces tendances et ultra chères. Je suis en train de dire qu’il faut réfléchir à ton style pour envoyer les bons messages.
Est-ce que tu reconnais la personne sur cette photo ? Probablement pas. Pourtant, je suis certaine que tu connais son nom. Il s’agit de Karl Largerfeld.
Karl fait partie de ces personnes qui ont su se créer un style très identifiable et l’utiliser pour travailler leur personal branding. Au début de sa carrière, Karl n’avait pas du tout l’allure qu’on lui connaît. Bodybuildé, il portait souvent des petits T-shirts blancs serrés. Puis, avec le temps, il a trouvé son style reconnaissable parmi tant d’autres : les lunettes noires, les cheveux blancs, la petite queue de cheval, les vêtements en noir et blanc, les cols serrés, la silhouette cintrée. Son style était tellement travaillé qu’il a même pu en faire des logos.
Karl était le roi de la mode, mais il n’était pas à la mode — il avait du style.
Devenir reconnaissable
Le style, c’est une arme fatale pour être reconnaissable. Steve Jobs en est le meilleur exemple. En l’espace de dix ans, il n’a pas changé de vêtements d’un iota.
Est-ce que c’est enfermant ? Probablement. Mais étonnamment, je crois que c’est aussi le meilleur moyen de préserver sa liberté. Personne n’aurait reconnu Steve en chemise à fleur. D’ailleurs, je me dis qu’il s’habillait sans doute “normalement” quand il voulait partir en vacances incognito. Son ensemble jean col roulé est le meilleur moyen de se faire reconnaître. Tout le reste est le meilleur moyen de se fondre dans la masse quand il le souhaite. Finalement, il reste en contrôle.
Plus récemment, j’ai vu quelques personnes se faire reconnaître sur Linkedin grâce à des éléments de style :
Christopher Piton avait commencé avec un chapeau melon.
Valentine Sauda et son gant de boxe rose.
Cyril Hasholder avec son bob rose.
Louis Deslus avec sa moustache.
Néanmoins, attention car ce n’est pas un bob qui créer un style. Valentine l’a très bien compris d’ailleurs, et c’est certainement pour cette raison qu’elle a récemment investit dans une styliste pour refaire sa garde-robe.
Seth Godin, le célèbre marketeur américain, est aussi un très bon exemple de l’utilisation du style pour développer son personal branding. Comme tu peux le voir en dessous, ce n’est pas la paire de lunette qui fait la différence. C’est l’ensemble chauve, chemise classique, et lunette funky qui fait son style.
Envoyer le bon message
Une soirée chaude de juin. En terrasse avec mes amies Nina et Caroline. Alors que je leur parle de mon envie de “travailler mon style”, elles me rétorquent : “Nous on pensait que tu mettais toujours les mêmes T-shirt et cols roulés pour ton personal branding justement — pour te donner un style à la Steve Jobs”.
Non. En réalité, je mets toujours les mêmes vêtements par flemme de prendre des décisions supplémentaires tous les jours. Probablement comme Steve Jobs d’ailleurs. Mais sans en avoir conscience, j’ai un peu rattaché mon image à la sienne. Pour moi, ça tombe plutôt bien car j’ai envie d’attirer des entrepreneurs et de me montrer comme une personne innovante. Mais si j’avais voulu travailler dans une grosse boite dans le secteur de la finance ? Clairement, je n’aurais pas la tête de l’emploi.
Choisir ses vêtements, c’est choisir les personnes et opportunités qu’on veut attirer. À défaut d’avoir un style hyper reconnaissable et différenciant à la Karl Lagerfeld ou Steve Jobs, la première étape est d’avoir un style qui colle à l’univers dans lequel on a envie d’asseoir sa crédibilité.
Quelques questions à se poser :
Comment s’habillent les gens dans le secteur que je vise ?
Qui est-ce que j’essaie d’impressionner ?
Comment s’habillent mes concurrents ?
Peut-être que les gens que tu n’as pas intérêt à t’habiller comme les gens que tu cherches à impressionner, ni comme tes concurrents, ni comme tes clients. Dans tous les cas, ce qui est important c’est de s’habiller en conscience de l’impact que cela aura sur la perception que les autres ont de toi.
Conclusion
« Le style sait qui vous êtes, ce que vous voulez dire, et ce dont vous vous fichez.»
— Orson Welles
Si tu n’aimes pas la mode et que tu veux porter des T-shirts Decathlon tous les jours, libre à toi de le faire. Sache juste que les gens te mettront probablement dans la case “bobo-écolo-nature&découverte”. Si ça colle avec tes ambitions, tant mieux. Sinon, peut-être qu’il va falloir penser à se séparer des T-shirts Decathlon.
Ce qui compte, c’est de faire des choix en conscience, car, quoiqu’il arrive, les autres le feront pour toi.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
Un grand merci aux entrepreneurs de la communauté qui ont soutenu cette édition :
Valentine Sauda, qui lance une formation qui double le CA des indépendants sur LinkedIn.
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Nina Ramen, qui lance son livre Copywriting pour entrepreneurs : LinkedIn, newsletters, pages de vente. Ce qu'il faut pour transformer les mots en €.
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Hello Maud, c'est drôle que tu abordes ce sujet, j'ai crée dernièrement ma newsletter sur substack qui parle essentiellement de mode et de mon métier de styliste ! D'ailleurs ta news m'inspire beaucoup je pense que tu le ressentiras si tu en lis quelques unes. J'ai aborder exactement le même sujet il y a quelques semaines mais je trouve que tu l'as fait avec brio !
toujours sympa ta lettre Maud, j'adore !
Un peu surprenante ta traduction de la phrase d'Orson Welles :)