Trop d'inspiration tue l'inspiration.
#93 Ou pourquoi vous devez arrêter de faire autant de "veille".
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News de la semaine
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Au programme
Une semaine sans consommer de contenus
Le vide. Le plein.
Trop d'inspiration tue l'inspiration
Conclusion
Une semaine sans consommer de contenus
Depuis quelques semaines maintenant, je lis l’œuvre magistrale de Julia Cameron “Libérez votre créativité” vendue à plus de 5 millions d’exemplaires. Elle y propose un programme de 12 semaines pour retrouver sa créativité. Dans le chapitre 4, elle donne un exercice qui, selon ses dires, génère le plus de résistance et de rage chez tous les clients qu’elle a accompagnée. La consigne est simple : ne pas lire pendant une semaine.
Moi-même, quand j’ai lu ces lignes, je n’ai pas pu m’empêcher de sentir une vague d’angoisse me traverser. La digital detox, c’est une chose, je commence à avoir l’habitude, mais pas de livre non plus ?! Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire de tout ce temps gagné ?
Comme le livre a été publié en 1992, j’ai adapté la consigne au contenu au sens large : télévision, réseaux sociaux, e-mails… C’est encore pire. Alors, avant de commencer, j’ai fait un état des lieux de tout le contenu que je consomme normalement en une semaine pour voir comment je pouvais m’en sortir sans :
Les réseaux sociaux → carrément pas obligée de trainer sur TikTok, ni d’ouvrir Instagram. Le seul problème, c’était Linkedin. Je me suis astreinte à n’y aller que pour publier, répondre aux commentaires pendant 10min puis fermer la fenêtre.
Les emails → j’ai missionné mon assistante de gérer pendant mon absence et de me prévenir uniquement s’il y avait vraiment une grosse urgence (ça n’est pas arrivé).
Les livres → j’ai rangé la BD qui traîne dans mes toilettes, les livres sur ma table de nuit et ceux qui occupent mon bureau. Ça limite la tentation.
Les contenus de mes clients → ça, je suis bien obligée de les lire. Mais, en réalité, ça représente peut-être 4-5h de lecture par semaine au grand maximum.
Les multiples articles, newsletters et recherches en ligne → J’ai fait sans. C’est bien toute la difficulté et en même temps toute la liberté.
Netflix et autre → je me suis autorisé un épisode de 20min par jour en prenant ma pause dej, mais rien d’autre.
Et puis, j’ai coupé.
Le vide. Le plein.
Aussitôt, j’ai ressenti le vide. Je l’ai d’abord occupé en rangeant tout mon appartement, puis en m’attaquant aux fonds des placards oubliés, à tous mes petits produits de beauté, et, 4h plus tard, je me suis retrouvée à nouveau dans mon bureau sans savoir quoi faire de moi-même. “Parfait ! Maintenant que j’ai du temps, je vais pouvoir lire !” me suis-je surprise à penser. C’est fou comme le silence dérange.
Julia Cameron explique que “Pour les créatifs les plus bloqués, la lecture est une addiction. Nous avalons les mots des autres plutôt que de digérer nos propres pensées et sentiments, plutôt que de préparer quelque chose de notre cru.”
Et puis, je me suis habituée.
Je n’ai pas craqué une seule fois dans la semaine. Moi qui passais des heures aux toilettes, au mieux à lire une BD, au pire à scroller sur TikTok, je me suis retrouvée nez à nez avec ma crotte pendant sept jours, et c’était franchement moins chiant que ce que je m’étais imaginé.
Mes journées semblaient très similaires qu’auparavant et je n’avais pas l’impression de vivre de grands changements (à part regarder le mur de mes toilettes). Pourtant, en rétrospective, je vois un impact direct sur mes contenus :
Newsletter
Quand il a fallu rédiger la newsletter de la semaine #89 sans faire aucune veille de contenu ni de recherche Google, mon cœur s’est serré. J’étais complètement à poil face à ma page. Pour la première fois, il n’y avait que moi pour l’alimenter. Alors, j’ai puisé dans ce que je connais par cœur : mon vécu et mes coachings. J’ai pensé à la problématique d’un de mes clients de la semaine et me suis dit que les réflexions que je lui avais partagées pouvaient être utiles pour mes lecteurs aussi. J’ai écrit la newsletter en 4h seulement. Un record pour moi qui met normalement le double ! À ma plus grande surprise, cette newsletter est aussi dans les plus appréciée car elle est arrivée dans le top #10.Linkedin
Question productivité, le mois de décembre a été une catastrophe pour moi. Les deux premières semaines, je n’ai publié qu’un seul post. La quatrième, je n’ai rien publié du tout. En revanche, la troisième, soit celle de ma semaine de privation de contenu, j’ai publié mes deux posts habituels. Comme pour la newsletter, je remarque que je les ai rédigés plus rapidement que d’ordinaire. En 20min, c’était plié, contre 1h habituellement. 500 likes chacun, c’est dans ma moyenne.
Trop d'inspiration tue l'inspiration
Je me rappelle de ce dîner dans un coliving au Cap Ferret cet été. Ce soir-là, alors qu’on parlait de l’impact des réseaux sociaux sur notre focus, et que j’expliquais que je n’allais pas sur les réseaux avant 14h, une entrepreneuse m’a questionné : “Mais comment tu fais ta veille du coup Maud ? Et puis, je pensais que c’était super important de liker et commenter les posts des autres”.
Oui, je ne dis pas le contraire. Mais, si on est honnête avec soi-même deux minutes, combien de temps passé sur les réseaux sociaux est vraiment consacré à la veille ? Et combien de temps est passé à scroller éternellement sans savoir ce qu’on regarde, à se comparer aux autres, à s’indigner, puis à oublier ce qu’on était venu faire là ? Je pense qu’on est plutôt sur un rapport 10/90.
Julia Cameron fait le même constat : “Pour la plupart des créatifs, les mots sont comme de petits tranquillisants. Nous avons un quota quotidien de bavardages médiatiques que nous avalons. Comme de la nourriture grasse, ils encombrent notre système. Si nous en consommons trop, nous nous sentons, oui, grillés.”
Dans mon apprentissage sur la créativité, j’ai vite compris que l’inspiration divine n’existait pas, et que pour avoir des idées, il fallait lire beaucoup. D’ailleurs, Il y a quelques mois encore, je publiais un post sur Linkedin à ce sujet :
Mais après cette semaine de privation de contenu, je me rends compte que ce procédé peut aussi être à la source d’un “manque d’inspiration”. Parfois, on pense qu’on “manque d’inspiration”, alors qu’en réalité, on a juste peur de ce qu’on va créer car on le compare beaucoup trop à tout ce qu’on a consommé.
Trop d’inspiration tue l’inspiration. Il faut trouver le juste milieu.
Conclusion
Personnellement, cette semaine de privation de contenu m’a fait le plus grand bien et m’a amené beaucoup de prises de conscience. Je savais que les réseaux sociaux aspiraient mon temps, mais je n’avais pas réalisé à quel point ils prenaient mon énergie créative.
Depuis cette expérience, voici les règles que j’ai mises en place pour préserver le fameux “juste milieu” :
J’ai viré toutes les notifications de Linkedin. Maintenant, quand je publie, il ne se passe rien. Nada. Walou. Ça m’évite de tomber dans le vortex de la dopamine.
J’ai délégué mes e-mails à mon assistante définitivement.
Je ne vais plus aux toilettes avec TikTok et/ou Instagram.
Je me suis noté de faire une soirée déconnectée par semaine.
Je ne vais plus “chercher de l’inspiration” avant d’écrire.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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Petite fierté d'être citée ;-)
Je suis justement à Paatch !
Excellent. Comme si tu était dans ma tête. Merci