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Bienvenue dans cette édition #120 des Persos de Maud ! On est désormais 18,318 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci à tous de me lire ❤️.

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Au programme
C’est un réseau “social”
Erreur de débutant
Le changement
Le piège des sollicitations
Prendre le risque de décevoir
Une valeur subjective
C’est un réseau “social”
“En tant qu’introvertie, comment tu fais pour gérer toute la partie réseau, tout de même importante, d’une stratégie de personal branding ?”. Voyant la moue que j’avais tirée derrière mon micro au terme “tout de même importante”, mon interviewer a senti le besoin de justifier sa question. Il a rappelé que de répondre aux commentaires et messages faisait partie du jeu, que ça lui semblait important pour réussir sa stratégie de personal branding.
Il est vrai que le monde semble s’accorder pour dire qu’il faut passer au moins 30min voir 1h par jour à commenter les contenus des autres et répondre aux siens pour espérer obtenir de la visibilité à son tour. Régulièrement, je commence des coachings avec des clients qui m’annoncent fièrement faire “leurs devoirs” en passant 1h par jours à interagir sur les réseaux.
Pourtant, aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais joué le jeu des commentaires et conversations à rallonge en message privé. Je me suis toujours sentie empotée dans ce rayon. Je n’ai jamais d’idées de commentaire pertinent à écrire. Il y a des gens comme ça, pour qui faire la causette avec des inconnus sur Internet semble être un jeu d’enfant, voir une partie de plaisir. D’ailleurs, je soupçonne que ces gens soient les mêmes que ceux qui adorent faire la discussion avec la boulangère du coin ou n’importe quelle personne croisée au hasard qui a 10min à donner. “Alors, comment va Micheline ? Il ne fait pas très beau ces derniers jours !”. Chaque minute qui s’écoule lors de ces discussions est un supplice pour moi, et ma vie est confectionnée de sorte à les éviter au maximum. Alors, vous imaginez bien que ce ne sont pas les réseaux sociaux qui allaient me faire changer de personnalité.
Erreur de débutant
Néanmoins, même sans aller activement commenter les contenus des autres et chercher à converser en messages privés, je me suis tout de même retrouvée à gérer les commentaires sous mes propres contenus et les demandes de messages.
La première année est probablement celle où j’ai été la plus assidue. Je répondais à tous mes messages et commentaires (et en même temps, il faut rappeler qu’ils étaient peu nombreux. Si j’avais 10 commentaires sous un post à l’époque, j’étais contente). Je mettais un point d’honneur à répondre rapidement et positivement à tout le monde.
Sauf qu’au bout d’un an, les choses ont commencé à se compliquer. Ma messagerie privée a explosé, les commentaires sous mes contenus ont augmenté par centaine, sans parler de ma boîte e-mail. Je me rappelle encore de cette conversation avec mon père qui me demandait pourquoi je passais autant de temps à répondre aussi assidûment à tous ces gens. “Tu es obligée de leur répondre ? Ils t’écrivent pour du business ?”. Et moi, de lui répondre qu’il ne comprenait rien à rien au marketing de ma génération, que dans la création de contenu il existait ce qu’on appelle le biais de réciprocité et que si je ne leur répondais pas ils n’allaient probablement jamais revenir liker et commenter mes contenus, et que ça, oui, ça allait impacter mon business.
La deuxième année, j’étais devenue un vrai répondeur professionnel. Si je suis honnête, je devais passer en moyenne une dizaine d’heures par semaine à traiter mes messages et mes commentaires. Puis, je me rappelle d’un jour où, comme beaucoup d’autres, j’avais passé 30 minutes à donner une réponse très personnalisée et détaillée à un mec qui me demandait des conseils gratuits. Il m’a juste répondu “merci Maud”. C’était l’ingratitude de trop. J’ai fermé mon ordinateur, et je n’ai pas touché à Linkedin pendant une semaine. Après tout, j’avais mieux à faire, j’étais en Bretagne avec des amis. À mon retour, rien n’avait changé. Personne ne s’était offusqué de mon manque de réponse. L’engagement sous mes posts était toujours le même.
C’est là que j’ai fini par admettre que mon père avait compris quelque chose de beaucoup plus essentiel à n’importe quel business résilient : le coût d’opportunité.
Le changement
Depuis ce moment, j’ai réduit dramatiquement le temps passé à répondre aux sollicitations en changeant mon système :
Pour les messages, j’ai commencé par créer des templates types avec raccourcis Textblaze pour gagner du temps. Aujourd’hui, j’ai délégué cette partie à une prestataire de confiance qui, 15h à 10h par mois, effectue un premier tri dans ma messagerie et envoie ces templates à ma place. Ainsi, il ne me reste plus qu’une heure ou deux par semaine pour traiter les messages importants — soit ceux qui me ramènent du business.
Pour les commentaires, j’ai fixé une limite. Une fois le post publié, je reste 30 minutes pour répondre aux commentaires, puis je m’en vais. J’ai désactivé toutes les notifications sur Linkedin, donc je ne vois pas ce qu’il se passe ensuite à moins d’y aller volontairement. Je ne vais toujours pas commenter les contenus des autres, sauf quand, bien sûr, j’ai vraiment quelque chose à dire.
Je ne fais pas “mes devoirs”, mais ça ne m’a pas empêché de construire une audience de +80,000 personnes sur Linkedin avec une moyenne de 60,000 vues par post. Sans ce changement, je pense que je n’aurai jamais pu créer cette newsletter d’ailleurs.
Alors, non, vous n’avez pas besoin de commenter 5 posts par jour, ni de répondre à tous vos commentaires et messages privés. Ceci est valable sur Linkedin et n’importe quel réseau social d’ailleurs. On fait tout passer derrière l’explication du “c’est mieux pour l’algorithme”. Mais qu’est-ce qui est mieux pour l’algorithme ?
Pour pleins de personnes, et surtout les introvertis comme moi, interagir avec des inconnus sur Internet est tellement énergivore que ça vient mettre en péril le plus important : la capacité à produire du contenu de manière régulière. Or, le personal branding est une stratégie long terme, dont le but du jeu est de rester dans le jeu. Ceux qui réussissent sont ceux qui restent le plus longtemps.
Si je continue à produire du contenu de manière aussi régulière depuis 4 ans, je pense sincèrement que c’est en partie parce que j’ai arrêté de m’épuiser à répondre à toutes les sollicitations. Je garde mon énergie et mon temps pour le plus important : créer du contenu de qualité.
Le piège des sollicitations
Il y a peu, je suis tombée sur cette citation de l’écrivain aux multiples best-sellers Neil Gaiman : “Le plus gros problème du succès est que le monde conspire pour vous empêcher de faire ce que vous faites, parce que vous réussissez. Il y a eu un jour où j'ai levé les yeux et réalisé que j'étais devenu quelqu'un qui répondait professionnellement aux e-mails et qui écrivait comme passe-temps. J’ai commencé à répondre à moins d’e-mails et j’ai été soulagé de constater que j’écrivais beaucoup plus.”
Alors, vous me direz certainement que Neil Gaiman a rencontré cette problématique après son succès, et que, en ce qui me concerne, je peux me permettre de ne plus jouer le jeu de l’interaction sur les réseaux aujourd’hui parce que j’ai tous ces followers, mais que je n’aurai pas pu le faire au début. Laissez-moi vous poser une question. Selon vous, qu’est-ce qui a rendu Neil Gaiman célèbre, ses livres ou bien ses réponses à ses e-mails ? Et moi, pourquoi me suivez-vous, pour cette newsletter et posts Linkedin ou bien pour mes réponses en commentaires ?
Ne vous trompez pas de bataille. Vous n’avez pas besoin de commenter et répondre partout. Vous avez besoin de créer et de publier vos publications. Le temps que vous passez à rédiger des contenus aura toujours plus de valeur ajoutée (surtout sur le long terme), que le temps passé à commenter les contenus des autres.
Prendre le risque de décevoir
Austin Kleon, lui, a décidé de faire la paix avec son indisponibilité en organisant un office hour tous les mois pour répondre à toutes les questions, qu’il publie ensuite en ligne. Car, en réalité, il s’agit bien de ça, de faire la paix avec son indisponibilité, prendre le risque de faire des déçus, de déplaire. Ne pas répondre aux sollicitations, c’est avoir le courage de ne pas être aimé. C’est pour ça que c’est difficile, à petite comme à grande échelle. On a tous envie de répondre aux demandes, de ne pas vexer les autres, mais vient toujours un moment où on ne peut plus répondre — je dirai même, qu’on ne devrait plus répondre.
En vérité, quoique vous fassiez, vous ferez toujours des déçus. Pendant deux ans, je répondais à tout le monde, disais rarement non, et me montrais disponible. Il y a tout de même un paquet de gens qui ont exprimé leur mécontentement. Pas satisfaits de mes conseils. Pas satisfaits des créneaux que je leur proposais. Pas satisfaits de ma réponse, de mon “non”, de mon “oui”, de mon “peut-être”. Même avec toute la bonne volonté du monde, vous ferez des déçus. Plus vite vous ferez la paix avec cette réalité, plus vite vous retournez à ce qui compte — votre travail.
Une valeur subjective
Il y a quelques semaines, lors d’un coaching avec une dirigeante de PME, je lui ai conseillé de déléguer la gestion de ses commentaires et message Linkedin à un prestataire. Sa réponse m’a surprise. “Tu rigoles ! C’est la partie que je préfère. Ça me permet de confronter mes idées, de les challenger, et j’apprécie vraiment lire ce que les gens ont à dire sur mes sujets. Ça fait avancer mes réflexions.”
Pour certains, c’est justement dans le réseautage qu’ils trouvent de la valeur. Si c’est votre cas, très bien. Continuez ainsi. Je ne dis pas qu’il est inutile de répondre aux messages et commentaires. Ça reste, bien évidemment, une stratégie qui a démontré son efficacité, surtout si, pour le temps que vous investissez, vous y trouvez votre compte.
Ce que je dis, c’est que, si ça vous pèse, vous coûte trop d’efforts, ou vous demande trop de temps, vous n’êtes pas obligé de le faire pour que ça marche.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ❤️.
Maud
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